Les césariennes augmentent: les gynécologues-obstétriciens invoquent le risque juridique
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La hausse du nombre de césariennes s'explique par les conduites «défensives» des chirurgiens, exposés aux risques de procès en cas de problèmes survenus lors de l'accouchement, selon le Syndicat national des gynécologues-obstétriciens français (Syngof).
«Si un taux croissant de césariennes est constaté, il est surtout la conséquence de conduites +défensives+ des obstétriciens, dont la couverture assurantielle reste insuffisante», indique Jean Marty, secrétaire général du Syngof, dans une lettre à la Fédération hospitalière de France (FHF), révélée mardi par le Figaro et dont l'AFP a obtenue copie.
Le syndicat réagissait à une campagne contre les actes chirurgicaux superflus lancée par la FHF. Cette fédération, qui regroupe les responsables (directeurs, médecins, élus) de l'ensemble des hôpitaux publics français, avait cité, entre autres, le cas des césariennes, pointant des disparités suivant les établissements et les régions. «Pour les accidents dont les indemnisations atteignent ou dépassent les plafonds de garantie, les montants définitifs ont le plus grand risque» d'être ajustés de «20 ans d'inflation» lorsque la victime, devenue majeure «demandera la fixation définitive de son préjudice», a ajouté Jean Marty dans la lettre à la FHF.
Le Syngof avait lancé en 2006, avec l'Union des chirurgiens de France et l'Association des anesthésistes libéraux (AAL), une grève «illimitée» dans les cliniques privées pour protester contre le coût des primes d'assurance. Il avait recommencé en novembre 2009 pour exiger que la loi couvre les praticiens libéraux au-delà de dix ans en cas d'accident.