Déclaré cancérigène, le bronzage en cabine pourrait être taxé
•L'association Sécurité solaire, centre collaborateur de l'OMS pour l'éducation solaire, propose de taxer les séances d'UV en cabine de bronzage, classés cancérigènes depuis 2009, au même titre que l'alcool ou le tabac.© 2010 AFP
L'association Sécurité solaire, centre collaborateur de l'OMS pour l'éducation solaire, propose de taxer les séances d'UV en cabine de bronzage, classés cancérigènes depuis 2009, au même titre que l'alcool ou le tabac.
"L'administration américaine, dans le cadre de sa réforme du système de santé, vient d'ailleurs d'instaurer une taxe de 10% sur les séances d'UV", soulignent les auteurs de l'article mis en ligne dans "La Presse médicale".
Les UV des cabines de bronzage ont été classés cancérigènes en juillet 2009 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Aujourd'hui le tabac et l'alcool sont taxés au titre de leur dangerosité pour la santé. On envoie un contre-message à la population en ne taxant pas le bronzage en cabine", a expliqué jeudi à l'AFP Pierre Cesarini, directeur de l'association Sécurité Solaire.
"La réglementation en France est forte", a-t-il reconnu, "mais ce n'est pas parce que c'est réglementaire que c'est sans danger".
"Quand une personne commence à faire des UV avant l'âge de 30 ans, on sait que si elle fait un mélanome plus tard, il y a une probabilité de près de 50% pour que ce soit un cancer dû aux UV artificiels", a indiqué Pierre Cesarini.
"Or pour beaucoup, ce sont des gens jeunes qui pratiquent les UV artificiels", a-t-il souligné.
L'association estime qu'une taxe, en renchérissant le coût des séances, "pourrait décourager les plus jeunes, coeur de cible de la profession".
Elle préconise également d'interdire "toute forme de publicité relative au bronzage en cabine".