Mal diagnostiqué par le médecin, il est renvoyé des urgences malgré un AVC

Erreur de diagnostic : Un patient renvoyé des urgences alors qu’il venait de faire un AVC

surchargeUn homme qui s’était rendu à l’hôpital a été prié de rentrer chez lui avec une ordonnance de Doliprane, le médecin n’ayant pas vu qu’il faisait un AVC
20 Minutes avec agence

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La surcharge du service des urgences de Gisors (Eure) serait-elle à l’origine d’un retard de diagnostic ? C’est en tout cas ce que pense la famille d’un patient examiné dans la nuit du 8 au 9 novembre 2024 dans cet hôpital, rapporte L’Impartial.

L’homme, qui a souhaité rester anonyme, avait été amené par les pompiers en soirée. Il présentait des symptômes évoquant un probable accident vasculaire cérébral. Le patient avait alors passé un scanner, dont les résultats n’ont pas semblé alarmer le médecin de garde ce soir-là.

Renvoyé chez lui avec du Doliprane

Il est finalement renvoyé chez lui, muni d’une ordonnance de Doliprane et de Tanganil, un médicament destiné au traitement des vertiges. Mais sa femme, venue le récupérer, a immédiatement senti que quelque chose ne va pas : « Paniquée, j’ai même tenté d’alerter le personnel soignant. Mais rien n’y a fait. Il a fallu rentrer à la maison », a-t-elle témoigné à nos confrères.

Toujours inquiète après quelques jours, elle a pris rendez-vous avec un médecin en région parisienne. Une IRM a été réalisée six jours après le passage aux urgences et le verdict est tombé : il s’agissait bien d’un AVC.

Des urgences surchargées

Comme le rapportent nos confrères, la surcharge du service aurait été signalée dans un document interne de la direction de l’hôpital de Gisors. On y lit notamment que « cette garde avait été très chargée » et que le médecin « a manqué cet élément ». L’élément en question : une « petite image hypodense de l’amygdale cérébelleuse droite, non décrite sur le scanner réalisé sur la garde du 8 au 9 novembre 2024 ».

La direction de l’hôpital rappelle de son côté qu’un « scanner négatif n’élimine en rien formellement un AVC » et que seule une IRM complémentaire permet de poser le diagnostic. « Pourquoi alors aucune prescription d’IRM n’a été réalisée à l’issue du passage aux urgences ? », s’interroge la femme du patient. Indignée par cette prise en charge tardive, la victime a décidé d’engager un recours devant le tribunal administratif.