Danger des UVLa France veut protéger les enfants de la désinformation sur les crèmes solaires

Crèmes solaires : La France veut préserver les enfants de la désinformation

Danger des UVSelon l’Anses, il est essentiel d’interdire toute mention ciblant les enfants sur les produits de protection solaire et d’en simplifier l’étiquette pour les rendre plus lisibles et correspondre à la réalité
20 Minutes avec AFP

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Simplifier l’étiquette des produits solaires et interdire toute mention ciblant les enfants, dont l’exposition directe au soleil doit être proscrite : la France a transmis à l’Union européenne ses préconisations pour mieux informer les consommateurs.

L’Anses l’a fait dans le cadre de la révision en cours de la recommandation de l’UE aux industriels « sur les allégations de sécurité et d’efficacité » de ces produits, laquelle date de 2006.

« L’exposition vraiment contre-indiquée chez les bébés et les enfants »

Parmi les recommandations, on trouve le fait d'« interdire » sur les produits de protection solaire « les revendications ciblant spécifiquement » bébés et jeunes enfants, les plus vulnérables aux effets cancérogènes des rayons UV. « L’exposition est vraiment contre-indiquée chez les bébés et les enfants jusqu’à la puberté, et la crème solaire ne doit être utilisée qu’en dernier recours, en complément de mesures de prévention », déclare Céline Druet, directrice adjointe à la direction de l’évaluation des risques de l’Anses.

Les mesures de prévention - rechercher l’ombre, porter des vêtements couvrants, limiter la durée d’exposition, éviter le moment de la journée où le rayonnement UV est le plus intense - doivent être affichées sur les produits de protection solaire, qui ne sont « qu’un moyen complémentaire, pour protéger les parties du corps restant exposées : visage, mains… », selon l’Anses.

L’emballage doit aussi donner des indications sur la quantité de produit à appliquer, aisées à comprendre et adaptées à la formulation du produit. « Nous sommes assez préoccupés par le fait qu’on ne met pas suffisamment de produit, notamment avec un stick, comparé à une crème », souligne Sandrine Charles, cheffe de projets « produits cosmétiques » à l’Anses.

Pour une meilleure information du consommateur, il convient de simplifier l’étiquetage en ne conservant que trois catégories de protection : « faible, moyenne ou forte », dit l’agence. La « faible protection » regrouperait les produits affichant actuellement un FPS de 15 et 20, la « moyenne » ceux dont le FPS est de 25 ou 30, et la « haute protection », les FPS 50 et 50 +. « Tout ce qui est en dessous de 15 ne sert pas à grand-chose, explique Sandrine Charles. Et quelqu’un qui s’applique du 50 + peut penser qu’il va être très, très protégé, alors que c’est quasiment équivalent à du 50 ».

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Autre clarification nécessaire, pour l’Anses : supprimer de l’emballage des produits cosmétiques (crème de jour, fond de teint, baume à lèvres…) intégrant un filtre UV toute mention d’une protection solaire. Appliqués une fois par jour en quantité faible, ils ne sauraient protéger de l’exposition aux UV.

Enfin, l’Anses préconise d’intégrer à la recommandation européenne la question des effets néfastes des filtres UV sur différents organismes aquatiques, en interdisant les allégations et logos de produits qui vantent le respect du milieu marin, sans avoir démontré leur innocuité.