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De sérieuses failles dans le contrôle des eaux en Bouteille en France

Commission européenne : De sérieuses failles dans le contrôle des eaux en Bouteille en France

non mais à l’eau quoiUn audit de la Commission européenne révèle des failles majeures dans le contrôle des eaux en bouteille en France. Le système défaillant ne détecte pas les fraudes, laissant des produits potentiellement non conformes sur le marché
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Selon un audit publié mercredi par la Commission européenne, le système de contrôle des eaux en bouteille en France présente de graves lacunes. Pire, ce système ne permet pas de garantir l’absence de produits frauduleux dans les rayons a annoncé la Commission. Une mission d’audit, menée en mars, a révélé plusieurs faiblesses dans le système de contrôle.

Un système de contrôle pas conçu pour détecter les fraudes

Bien que la France dispose d’un système de contrôle avec des procédures et des capacités de tests en laboratoire adéquates, celui-ci n’assurerait pas efficacement que les eaux minérales mises sur le marché respectent les exigences légales. Le système n’est pas conçu pour détecter ou prévenir les fraudes et est mal appliqué, ce qui permet la présence de produits non conformes et potentiellement frauduleux.

L’audit critique les inspections insuffisantes, trop rares, et un manque de coopération entre les autorités compétentes. Il déplore également l’absence de mesures de suivi immédiat pour corriger les non-conformités, comme l’utilisation de traitements interdits.

Une enquête pour tromperie en cours

En janvier, une filiale française de Nestlé, qui commercialise les marques Perrier, Vittel, Hépar et Contrex, a admis avoir utilisé des traitements interdits pour désinfecter ses eaux minérales. Une enquête préliminaire pour tromperie est en cours à Epinal contre Nestlé Waters. Le groupe Alma, qui produit une trentaine de marques d'eaux en bouteilles en France, a de son côté fait l'objet d'une procédure administrative. Cette dernière porte « sur des faits anciens et isolés relatifs à des non-conformités réglementaires », a indiqué l'entreprise sans donner plus de détails, affirmant seulement qu'elle « ne concerne pas le recours à des traitements interdits sur des eaux minérales contaminées ».

L’association de consommateurs Foodwatch, qui a porté plainte contre Nestlé et Alma, critique sévèrement l’audit. Selon elle, le rapport confirme une opacité pour les consommateurs, un manque de contrôles des autorités et une impunité pour les multinationales.