Un adulte sur trois dans le monde ne bouge pas assez, l’OMS s’alarme

Un adulte sur trois dans le monde ne bouge pas assez, l’OMS s’alarme

ON SE LÈVE DU CANAPÉPour l’Organisation mondiale de la santé, le manque d’activité menace la santé physique et mentale des personnes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A un mois de l’ouverture des Jeux olympiques, c’est un véritable « signal d’alarme » que tire l’Organisation mondiale de la santé, qui s’inquiète du manque d’activité physique partout sur la planète. Selon une étude parue dans The Lancet Global, un adulte sur trois dans le monde, soit environ 1,8 milliard de personnes, ne bouge pas assez, ce qui menace leur santé physique et mentale. Cette tendance est d’ailleurs en hausse de cinq points par rapport à 2010.

Si elle se poursuit, les niveaux devraient atteindre 35 % d’ici à 2030, l’objectif mondial de réduction de l’inactivité physique de 15 % d’ici à 2030 s’éloignant encore. « L’inactivité physique est une menace silencieuse pour la santé mondiale » et « malheureusement, le monde ne va pas dans la bonne direction », a commenté le Dr Ruediger Krech, directeur de la promotion de la santé à l’OMS, pointant une tendance « à l’opposé des espérances ».

Entre 75 et 150 minutes d’activité par semaine

C’est en Asie-Pacifique (48 % des adultes) et en Asie du sud (45 %) que le manque d’activité physique est le plus important, à l’opposé de l’Océanie. Dans dix pays du globe (Émirats arabes unis, Koweït, Cuba, Liban, Corée du Sud, Panama, Qatar, Irak, Portugal, Arabie saoudite), plus de 50 % des adultes sont aussi trop sédentaires. Et ce sont aussi les femmes qui sont les plus concernées par le manque d’activité physique avec 33,8 % d’entre elles sur la planète, cotre 28,7 % pour les hommes.

Pour favoriser une bonne santé, l’OMS recommande aux adultes au moins 150 minutes d’activité physique modérée par semaine (marche, natation, vélo…) ou 75 minutes d’activité intense (course à pied, sports collectifs…), ou une combinaison équivalente d’activité physique modérée ou soutenue.

L’inactivité expose à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de certains cancers, comme ceux du sein et du côlon, mais aussi de troubles mentaux. Outre son impact individuel, le manque d’activité physique représente « un fardeau financier pour les systèmes de santé », a relevé le Dr Leanne Riley, du département des maladies non transmissibles de l’OMS.