Tabagisme : Dans quelles régions fume-t-on le plus et le moins ?
disparités•C’est en Provence-Alpes-Côte d’Azur que les Français fument le plus. Dans cette région, près d’un adulte sur trois le fait quotidiennement
L.A.
Quelles sont les régions dans lesquelles on fume le plus ? Et le moins ? C’est la question à laquelle Santé publique France a voulu répondre en réalisant une analyse* faisant un état des lieux du tabagisme en France en 2021. Les résultats de l’étude doivent permettre aux autorités de santé d’adapter leur politique d’aide au sevrage.
Selon les régions, entre un homme adulte sur cinq et un homme adulte sur trois fume quotidiennement (20,6 % à 33,2 %). Les femmes, elles, sont entre une sur cinq et une sur quatre à fumer tous les jours (19,1 % à 26,6 %). Mais de fortes disparités existent selon les régions.
La Provence-Alpes-Côte d’Azur, numéro 1 des fumeurs
C’est en Provence-Alpes-Côte d’Azur que les Français fument le plus. Dans cette région, près d’un adulte sur trois le fait quotidiennement (29,5 %). En seconde position se trouve l’Occitanie, où 28,9 % des Français fument tous les jours, puis en troisième la Bourgogne-Franche-Comté avec 27,4 % de fumeurs quotidiens. Viennent ensuite le Grand-Est et les Hauts-de-France où près d’un quart des adultes fument quotidiennement.
Inversement, c’est dans les outre-mer que les taux sont les plus bas. Seul un adulte sur dix environ fume quotidiennement en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique (entre 11,7 % et 12,3 %). Un taux plus élevé à l’île de la Réunion (18,7 %). Dans l’Hexagone, c’est en Ile-de-France et dans le Centre-Val-de-Loire que l’on fume le moins (21,9 % dans les deux régions).
Un lien avec le niveau de revenus et de diplôme
Comment expliquer ces disparités ? Selon l’étude, être un homme, avoir moins de 60 ans, avoir un niveau de diplôme inférieur ou égal au bac et un niveau de revenu plus faible sont des facteurs associés au tabagisme. Mais en Normandie et à la Martinique, aucun lien n’a été mis en évidence dans l’étude entre un tabagisme quotidien et le niveau de revenu. En Guadeloupe, la probabilité de fumer est même plus faible chez les personnes aux revenus les plus bas.
D'après Santé publique France, ces disparités régionales « pourraient être culturelles (image du tabagisme), liées à des facteurs socio-économiques non pris en compte dans les analyses (conditions de vie, sociabilité, facilité d'accès à du tabac moins cher…) ou à l'investissement local dans la lutte contre le tabagisme ». L'achat transfrontalier de tabac pourrait aussi être un facteur explicatif de ces disparités.
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