INJECTIONLa péridurale permettrait de « réduire le risque de conséquences graves »

Accouchement : La péridurale permettrait de « réduire le risque de conséquences graves » chez les femmes

INJECTIONUne étude britannique, relayée par le « Huffpost » ce jeudi, révèle que ce type d’anesthésie peut réduire le risque de complications sérieuses de 35 % chez les femmes après avoir donné naissance
20 Minutes avec agence

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Essentielle pour atténuer les douleurs de la mère lors de l’accouchement, la péridurale permet également d’éviter de graves complications. Telle est en tout cas la conclusion d’une étude des universités de Glasgow et de Bristol (Royaume-Uni) publiée en avril dans The BMJ et relayée par Huffington Post ce jeudi. Les scientifiques ont suivi 567.216 femmes ayant accouché dans des hôpitaux écossais entre 2007 et 2019, dont 125.024 ayant reçu une péridurale. Cette anesthésie administrée entre deux vertèbres lombaires peut réduire le risque de complications sérieuses jusqu’à 35 %, ont affirmé les auteurs des travaux.

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Parmi les risques plus facilement évités, les médecins citent notamment les crises cardiaques, l’éclampsie et les hystérectomies. Les femmes accouchant de manière prématurée et celles ayant des antécédents médicaux y seraient particulièrement exposées. « En élargissant l’accès et en améliorant la sensibilisation, nous pouvons réduire de manière significative le risque de conséquences graves pour la santé et garantir des expériences d’accouchement plus sûres », a estimé la professeure Rachel Kearns, principale autrice de l’étude.

Des disparités sociales

En France, 82,7 % des femmes ayant accouché en 2021 ont eu recours à une anesthésie péridurale, l’un des taux les plus élevés de la planète. Dans de nombreux pays, cette procédure suscite cependant encore beaucoup de rejet. En Ecosse par exemple, seulement 22,2 % des femmes enceintes en ont reçu une entre 2007 et 2020.

Les scientifiques soulignent également un autre facteur à prendre compte concernant l’accès à la péridurale : les disparités sociales. En février 2024, une autre étude publiée dans The BMJ avait démontré qu’il existait un écart de 4 % dans la pratique de cette procédure entre les femmes issues d’un milieu social favorisé et celles évoluant dans un environnement plus modeste. Les chercheurs ont donc conclu leurs travaux en demandant de faciliter l’accès à la santé de toutes les femmes enceintes, en particulier les plus vulnérables.