Trop gras et trop sucréManger au fast-food empêcherait le bon développement du cerveau

Manger trop souvent au fast-food aurait des conséquences irréversibles sur la mémoire

Trop gras et trop sucréUn régime excessif en gras et en sucre, comme les aliments proposés par les fast-foods, empêche le bon développement du cerveau au niveau cognitif, affectant notamment la mémoire
20 Minutes avec agence

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La malbouffe causerait la mort de 11 millions de personnes chaque année dans le monde. Elle favorise également l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et un déclin cognitif précoce. Sur ce dernier point, une étude s’est particulièrement intéressée aux conséquences de la nourriture de fast-food sur le développement du cerveau.

Les résultats de ces travaux montrent qu’une consommation importante de « junk food » à l’adolescence aurait des conséquences irréversibles sur le cerveau, et notamment sur la mémoire, rapporte New Atlas. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs américains ont mené des tests sur des rats.

Des rats nourris avec de la junk food

Certains rongeurs ont reçu un régime alimentaire déséquilibré, riche en graisse et en sucre, de leur 26e à leur 56e jour de vie, soit la période correspondant à l’enfance et à l’adolescence, puis un régime équilibré à l’âge adulte. Un deuxième groupe a reçu un régime alimentaire standard et sain, sans excès de graisse et de sucre.

Des expériences ont ensuite été menées sur les deux groupes pour tester leur mémoire épisodique, celle qui permet de se situer dans le temps et l’espace. Les résultats ont été sans appel : les rats qui avaient été nourris correctement avaient une bonne mémoire tandis que ceux mal nourris durant leur développement ont montré d’énormes lacunes.

Une altération irréversible

Pire : le retour à un régime sain n’a pas du tout amélioré les capacités cognitives des rats, laissant penser que la mémoire avait été irrémédiablement touchée. Les chercheurs ont identifié que le « mauvais régime » avait altéré la production d’acétylcholine, un neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de la mémoire des apprentissages.

Pour les scientifiques, la même chose pourrait se jouer dans le cerveau humain. Manger trop de nourriture de fast-food entre ses 10 et ses 24 ans atténuerait le développement cérébral… pour toujours. Des études poussées sur les effets de ce régime sur les humains devront être menées, et les chercheurs envisagent dès maintenant de se pencher sur les moyens de contrer ces effets néfastes.