Cette nouvelle clinique soigne l’addiction à TikTok, et elle croule sous les demandes
comportement•En quatre semaines, la clinique privée affichait déjà complet20 Minutes avec agence
La dépendance aux réseaux sociaux, et en particulier à TikTok, est un phénomène qui touche de plus en plus de jeunes. Cependant, peu d’endroits existent pour prendre en charge ce type de problèmes relatifs aux addictions comportementales.
Pour combler ce manque, une clinique privée en Suisse a ainsi ouvert un nouveau site à Thoune destiné aux personnes souffrant notamment d’une dépendance aux réseaux, comme l’explique le quotidien Blick.
Un centre adapté
« Lorsque des jeunes gens sont traités chez nous pour des dépressions ou des troubles anxieux, les réseaux sociaux jouent souvent un rôle important », a témoigné Stephan Kupferschmid, médecin-chef et directeur du centre.
Dans ce site ouvert par la clinique privée de Meiringen au début de l’année, 30 places en thérapie vont être proposées d’ici fin avril, spécifiquement pour les 18-25 ans. « Un jeune de 20 ans a d’autres besoins qu’une personne de 50 ans qui a déjà vécu plusieurs épisodes pathologiques, par exemple », a souligné le médecin-chef.
Les jeunes sont installés dans des chambres individuelles et suivent un processus thérapeutique individuel et collectif dans lequel ils doivent gérer leur quotidien en autonomie et pratiquer certaines activités, comme du sport, de la peinture ou de la méditation pleine conscience. L’objectif est de leur proposer des solutions personnalisées afin de leur permettre de mieux gérer leur consommation des réseaux sociaux.
Une forte demande
Quatre semaines après son ouverture, le site de Thoune affichait déjà complet. Le délai d’attente pour y entrer est maintenant de plusieurs semaines, ce qui témoigne d’une forte demande chez les jeunes, qui seraient de plus en plus à être en recherche d’aide. « Nous ne parlons pas ici de 5 ou 6 %, mais plutôt de 25 % », a mis en avant Stephan Kupferschmid. Des chiffres qui pourraient justement être liés à l’influence parfois négative des réseaux sociaux. « On les utilise même si ce n’est pas bon pour nous, parce que le sentiment de bien-être à court terme l’emporte sur les conséquences à long terme », a-t-il estimé.
Ainsi, aujourd’hui, plusieurs spécialistes appellent à une meilleure éducation à TikTok et aux réseaux sociaux, mais aussi à davantage de responsabilité des acteurs. A ce titre, la Commission européenne a ouvert une procédure contre TikTok. L’objectif est de vérifier si le réseau chinois agit suffisamment en faveur de la protection des mineurs et de la transparence de la publicité.