Pourquoi bâille-t-on ?
grosse fatigue•Non seulement ça arrive à tout le monde, mais en plus, c’est contagieux. « 20 Minutes » vous dit ce qu’on sait sur le bâillement
Frédéric Henry pour 20 Minutes
L'essentiel
- La quasi-totalité des vertébrés bâille.
- La science n’a pas résolu le mystère de ce réflexe.
- D’innombrables hypothèses ont été émises.
On ne va pas vous mener en bateau : nul ne possède la réponse à la question de cet article. Le bâillement fait l’objet d’hypothèses religieuses ou scientifiques depuis au moins l’Antiquité, mais à ce jour, son rôle exact demeure inconnu. Voilà ce qu’on sait… et ce qu’on suppose.
Un réflexe universel chez les vertébrés
C’est le cauchemar des maîtres d’école : qu’un élève bâille un peu trop ouvertement et toute la classe s’y met. Une étude italienne a d’ailleurs montré que plus deux individus sont intimes, plus la chance de contagion est élevée. Ce phénomène n’est pas propre à l’humain, on l’a observé chez les félins, les canidés, les primates, les oiseaux, les reptiles et même entre espèces. Ne soyez pas surpris si votre chien bâille à cause de vous : ça arrive. Contagieux ou pas, le bâillement est un réflexe incontrôlé que l’on retrouve chez presque tous les animaux vertébrés. Notez aussi qu’il intervient dans les rituels de séduction de quelques primates et pingouins, mais n’essayez pas lors d’un rencard Tinder : ça ne marchera pas. Chez les cochons d’Inde, à l’inverse, le bâillement sert à intimider l’adversaire, mais là encore, on vous déconseille cette stratégie en cas d’agression…
Des hypothèses en cascade
Mais pourquoi ce réflexe s’est-il maintenu depuis la préhistoire, au fil de l’évolution et des espèces ? Qu’il s’agisse de l’utilité physiologique ou du rôle social du bâillement, des dizaines d’explications ont été avancées par les chercheurs, sans qu’aucune parvienne encore à s’imposer. Voici les hypothèses les plus courantes :
- bâiller pourrait réduire un excès de dioxyde de carbone dans le sang ;
- bâiller pourrait contribuer à la thermorégulation du cerveau (en le refroidissant) ;
- bâiller pourrait réduire la pression dans les oreilles (si vous avez déjà pris l’avion, vous voyez de quoi il s’agit) ;
- bâiller pourrait contribuer à détendre les muscles de la gorge ;
- bâiller pourrait relaxer un individu stressé ;
- bâiller pourrait permettre à l’organisme de rester en alerte face à d’éventuelles attaques de prédateurs ;
- etc., etc.
Bref, si vous avez l’ambition de décrocher un prix Nobel de médecine, vous savez sur quel sujet plancher…
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