XÉNOGREFFEUn cœur de porc greffé sur un humain pour la deuxième fois de l’histoire

Un cœur de porc greffé sur un humain pour la deuxième fois de l’histoire

XÉNOGREFFELe patient était inéligible à recevoir une greffe de cœur humain
20 Minutes avec agences

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Historique. Un homme de 58 ans est devenu mi-septembre la deuxième personne au monde à se voir greffer un cœur de porc génétiquement modifié. Cette opération avait été réalisée pour la première fois en 2022 dans le même établissement, l’école de médecine de l’université du Maryland (Etats-Unis).

David Bennett, le premier patient, était décédé environ deux mois après « à cause d’une multitude de facteurs, y compris son mauvais état de santé » avant la greffe, a indiqué l’université ce vendredi dans un communiqué. La deuxième transplantation a eu lieu le 20 septembre sur Lawrence Faucette, ancien militaire à la retraite atteint d’une grave maladie du cœur.

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Une opération réussie (pour le moment)

L’homme, très certainement condamné, avait été déclaré inéligible à recevoir une greffe de cœur humain. « Au moins, maintenant, j’ai de l’espoir et j’ai une chance », a-t-il déclaré avant l’opération, selon le communiqué. « Nous n’avons pas d’autres attentes que de passer davantage de temps ensemble », a de son côté déclaré son épouse.

Lawrence Faucette respire actuellement seul et son nouveau cœur fonctionne très bien, sans assistance. Il prend des traitements immunosuppresseurs ainsi qu’une « nouvelle thérapie aux anticorps » pour éviter un rejet, selon le communiqué de l’université.

Un défi scientifique

Les transplantations d’organes d’animaux sur des humains, appelées xénogreffes, pourraient offrir une solution à la pénurie chronique de dons d’organes. Plus de 100.000 Américains sont actuellement sur liste d’attente pour une greffe. Mais les xénogreffes sont un défi car le système immunitaire du receveur a tendance à attaquer l’organe étranger.

C’est pourquoi les porcs sont génétiquement modifiés, pour amoindrir ce risque. Récemment, des greffes de reins de porcs génétiquement modifiés ont été réalisées sur des patients en état de mort cérébrale. L’Institut de transplantation de l’hôpital NYU Langone de New York a annoncé en août avoir réussi à faire fonctionner un rein de porc sur un défunt durant deux mois, un record.