Grossesse : La pratique du « zéro alcool » bien ancrée, une sensibilisation à poursuivre
étude•Une étude de Santé publique France, menée entre 2004 et 2020, dévoile qu’une vaste majorité de personnes interrogées savent qu’il existe un risque de consommer de l’alcool pendant la grossesseO.O
Les résultats dessinent une tendance encourageante. Une étude de Santé publique France publiée ce mardi a interrogé des Français sur leur connaissance du « zéro alcool » pendant la grossesse et leur perception du risque de consommation d’alcool lors de cette période, de 2004 à 2020. Les données de l’agence sanitaire révèlent qu’en 2020, près de 90 % des personnes interrogées connaissent la recommandation du « zéro alcool », soit une augmentation de dix points sur la période étudiée.
« Malgré des améliorations, il existe encore un écart entre la connaissance du zéro alcool pendant la grossesse et les perceptions des niveaux de consommation à risque pour des faibles quantités », note néanmoins Santé publique France.
Si la conscience du risque de consommer de l’alcool est quasiment égale chez les femmes et chez les hommes (91 % contre 90 %), le risque de consommation dès le premier verre est sous-évalué par les hommes (35 %), par rapport aux femmes (56 %). Les personnes sondées ont aussi été confrontées à deux « fausses bonnes idées » reçues : il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse ; il est conseillé de boire un petit de bière pendant l’allaitement. La réponse correcte à ces deux questions étant non.
Il faut « renforcer la connaissance des hommes » sur le sujet
« Les 25-34 ans sont significativement plus nombreux à être d’accord avec le fait qu’il ne faut pas boire d’alcool pendant la grossesse (95 % des 25-34 ans), qu’il est déconseillé de boire du vin pendant la grossesse (91 %) et de boire de la bière pendant la période d’allaitement (88 %) », dévoile l’étude.
Deux autres variables jouent aussi sur les réponses données. Les personnes ayant un niveau d’étude égal ou supérieur au bac ont mieux répondu aux trois recommandations (92 % contre 87 % sur le « zéro alcool »). Les Français ayant déjà des enfants ont aussi plus énoncé les bonnes réponses que les autres.
Santé publique France se félicite des résultats de cette étude mais compte renforcer la sensibilisation. « Par ailleurs, même si les écarts diminuent entre les hommes et les femmes sur plusieurs indicateurs, il paraît toujours important de renforcer les connaissances chez les hommes, puisque les comportements de consommation du partenaire, son soutien pendant la grossesse, ainsi que la norme de celui-ci à ce sujet a un impact sur la consommation des femmes enceintes », conclut l’agence.