C’est fait. Après l’autorisation de vacciner, les pharmaciens pourront à présent aussi prescrire directement des antibiotiques aux patients atteints d’infections urinaires ou d’angines. Jeudi, au cours de sa visite à Rouen, Élisabeth Borne avait décidé d’élargir le champ de compétence des pharmaciens. Vendredi, Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a confirmé cette information sur France Info.

Lors de cette annonce, la Première ministre expliquait que, « dès lors que celui-ci aura réalisé un test pour confirmer l’origine bactérienne » de la maladie et un entretien avec le patient, le pharmacien pourra ainsi « délivrer directement » l’antibiotique, pour « favoriser l’accès » à ces actes de soin courants. L’objectif étant de désengorger les urgences et de soulager les médecins généralistes déjà surmenés. « Des mesures cache-misère », a réagi jeudi sur France Info Agnès Giannotti, présidente du syndicat de médecins MG France, premier syndicat chez les médecins généralistes.

« Excellente nouvelle » pour l’Union nationale des pharmaciens

« Ce sont des actes simples qui ne prenaient quasiment pas de temps, affirmait la syndicaliste, les soins non programmés de notre patientèle, c’est déjà 40 % de notre activité. » Elle admet tout de même que cette mesure peut être utile là où les généralistes sont « en difficulté » et « quand cela se fait dans le cadre d’un exercice coordonné ».

« Ce n’est pas pour se substituer au médecin, c’est du partage de tâches au bénéfice des Français », assurait de son côté ce vendredi matin Aurélien Rousseau sur France Info. Sur France Inter, le secrétaire général de l’Union nationale des pharmacies de France Eric Myon, a lui salué une « excellente nouvelle [qui] ce sera l’occasion d’aider les Français à avoir un accès au soin efficace ».