Toulouse : 3.000 tonnes de paracétamols produits localement dès 2024, une première en Europe
Soigner son industrie•Dans l’optique de réindustrialiser la production de médicament en France, Ipsophene installe la première usine de production de paracétamol à ToulouseLucie Tollon
3.000 tonnes de paracétamol produites à Toulouse par an ? C’est le dessein de la société Ipsophene basée à Saint-Orens-de-Gameville en Haute-Garonne qui va créer dans l’agglomération toulousaine une unité de production en continu répondant dès 2026 à près du tiers de la demande en France. Elle sera la première usine européenne de production de paracétamol avec 100 % de la chaîne de production en France, du principe actif à la distribution. Avec elle, la possibilité de faire face à des potentielles pénuries de médicaments.
Située à Toulouse, cette unité de production permettra la création de 30 emplois dès 2024, avec une mise en service prévue dans le courant du premier semestre. Ipsophene mise par ailleurs sur une réelle avancée technologique avec un nouveau procédé de fabrication innovant et plus écologique.
« Accélérons la réindustrialisation de la production de médicaments »
Ce projet est aidé par la Région qui a décidé d’accompagner ce projet entièrement souverain à hauteur de 4,2 millions d’euros. « J’ai souhaité faire de la filière des biothérapies une priorité de notre stratégie industrielle de relocalisation en Occitanie, avec pour objectif de figurer parmi les leaders européens dans le domaine de la production de médicaments », explique Carole Delga.
« Pour y parvenir, la Région favorise l’implantation et le déploiement de nouvelles usines, à l’image de l’entreprise Ipsophene et l’installation de sa future unité de production de paracétamol à Toulouse. Avec ce projet d’ampleur et 100 % souverain, nous accélérons la réindustrialisation de la production de médicaments en France. Ainsi, nous protégeons les Français des éventuels risques de pénuries et anticipons leurs besoins face à certaines maladies, tout en créant de l’emploi localement » ajoute la présidente de la Région.