Mayenne : Les urgences des trois hôpitaux régulées toutes les nuits et tout l’été

Troisième désert médical de France, la Mayenne s’apprête à vivre un été très tendu. Dans un communiqué de presse, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce que les services d’urgences des trois hôpitaux du département seront régulés toutes les soirées et nuits, à partir de lundi prochain et pour tout l’été. Concrètement, « il sera nécessaire de faire le 15 avant d’accéder aux urgences des centres hospitaliers de Laval, Mayenne et Château-Gontier-sur-Mayenne pour une urgence vitale de 18h30 à 8 heures », explique l’ARS.

Inutile de se présenter devant l’un de ses établissements, au risque de trouver porte close. Cet appel téléphonique préalable au Samu permettra au patient de « bénéficier de conseils médicaux par téléphone », « être orienté vers un médecin généraliste de garde », « être dirigé vers les urgences de l’hôpital en capacité d’accueillir le patient », ou « faire l’objet de l’envoi d’une équipe médicale sur place ». Il est globalement recommandé d’avoir un recours juste et raisonné aux services d’urgence en contactant son « médecin traitant ou une maison de santé de proximité ».

Difficulté de recruter des professionnels de santé

La Mayenne, où ce type de fermeture est déjà intervenu, connaît depuis plusieurs années ces fortes tensions « liées notamment à la difficulté de recruter des professionnels de santé ». Mais elles sont « encore accrues durant la période estivale en raison des légitimes congés annuels des équipes médico-soignantes ».

« La fermeture des urgences des trois hôpitaux mayennais cet été la nuit est inacceptable, a réagi Yannick Favennec, député (Horizons) de la Mayenne. Cette situation est insupportable et sera préjudiciable à tous les Mayennais ! Il faut agir François Braun, sinon c’est la population qui va réagir… Entendez nos propositions sur la régulation [de l’installation des médecins] ! »

Dans le reste de la région des Pays-de-la-Loire, des mesures similaires doivent être prises dans la Sarthe et dans une partie de la Vendée. Les autres départements devraient être épargnés. « On a toujours des effectifs qui ne sont pas remplis à 100 %, mais on arrive à avoir suffisamment de visibilité, estime Jérôme Jumel, directeur général de l’ARS. On a un fonctionnement qui est désormais stabilisé jusqu’à la fin de l’été. »