alimentationEn Europe, 320 scientifiques veulent rendre obligatoire le Nutri-Score

L’offensive de 320 scientifiques pour rendre obligatoire le Nutri-Score en Europe

alimentationPour le « Groupe des scientifiques et professionnels de la santé de l’UE soutenant Nutri-Score », il s’agit d’un enjeu de santé publique
20 Minutes avec agence

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Pas moins de 320 scientifiques et professionnels de la santé de 27 pays européens ont publié un rapport ce jeudi, demandant à la Commission européenne de rendre obligatoire le Nutri-Score dans tous les pays d’Europe. Ces professionnels sont réunis au sein du « Groupe des scientifiques et professionnels de la santé de l’UE soutenant Nutri-Score », rapporte France Info.

Tous travaillent dans la nutrition, l’obésité, la santé publique, la médecine préventive, l’endocrinologie, la cancérologie, la cardiologie, la pédiatrie, la psychologie, le droit européen et le marketing social. Ces professionnels rappellent que la Commission européenne s’est engagée, en 2021, à proposer un logo d’information nutritionnelle obligatoire d’ici 2023. Ce dernier devrait être apposé sur la face avant des emballages alimentaires.

Une efficacité prouvée

Mais rien n’a été fait. « Depuis cette annonce, de puissants lobbys se sont fortement mobilisés pour empêcher que le Nutri-Score ne soit choisi comme logo unique et obligatoire pour l’Europe », expliquent les scientifiques. Ces pressions sont exercées par de grandes entreprises « comme Ferrero, Lactalis, Coca-Cola, Mars, Mondelez, Kraft » qui useraient d’ « arguments absurdes et malhonnêtes et de nombreuses fake news », selon les scientifiques. Ces derniers regrettent que les pressions exercées fassent hésiter la commission européenne.



Car c’est bien la santé publique qui est en jeu. Le groupe rappelle que de « très nombreuses études scientifiques réalisées au cours des dernières années dans une vingtaine de pays démontrent l’efficacité du Nutri-Score pour aider les consommateurs à orienter leur choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle et donc plus favorables à leur santé ». Déjà formellement adopté dans sept pays européens, dont la France, il aurait déjà fait ses preuves et reçu le soutien des consommateurs. Avec ce rapport, scientifiques et professionnels rappellent à la Commission européenne la décision prise en 2021 et demandent aux membres de ne pas « céder aux pressions des lobbys qui ne défendent que des intérêts économiques ».