Attention à ce médicament « pouvant conduire au décès » en cas d’abus et de dépendance
MISE EN GARDE•Selon l’Agence du médicament, l’Antarène codéine « peut entraîner une toxicité rénale et intestinale pouvant conduire au décès » en cas de prise prolongée et de surdosage20 Minutes avec agence
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a mis en garde contre la prise régulière d’Antarène codéine. Ce médicament, qui associe deux antidouleurs - ibuprofène et codéine - « peut entraîner une toxicité rénale et intestinale pouvant conduire au décès » en cas d’abus et de dépendance, explique l’Agence dans un communiqué.
« Plusieurs cas de toxicité rénale, gastro-intestinale et métabolique ont été signalés dans des pays où il est disponible sans ordonnance », avance l’ANSM, qui précise toutefois qu’en France, tous les médicaments contenant de la codéine sont soumis à une prescription sur ordonnance médicale.
Des risques en cas de dépendance
Selon l’ANSM, les cas de toxicité déclarés, « qui ont parfois conduit au décès du patient », se sont produits dans des situations de prise prolongée, avec des dosages supérieurs aux recommandations, dans un contexte « de dépendance à la codéine ». Cette substance est, au même titre que la morphine, une molécule opiacée qui peut en effet exposer à un risque d’abus.
La prise prolongée de l’Antarène codéine « cause des atteintes rénales (insuffisance rénale) et une baisse importante du taux de potassium dans le sang (hypokaliémie) pouvant être à l’origine de faiblesse musculaire et de troubles de la conscience », indique l’Agence du médicament. « Des perforations et hémorragies dans l’estomac ou les intestins ainsi qu’une anémie sévère ont également été observées. »
Devant ce constat, l’ANSM recommande de consulter un médecin en cas de situation de dépendance prolongée à l’Antarène codéine. Les effets indésirables seront par ailleurs ajoutés à la notice du produit.