Variole du singe : Une forme grave menace les malades du sida, selon une étude
MPOX•Cette forme qualifiée de « mpox fulminant » se traduit par des nécroses massives de la peau, des parties génitales, voire des poumons20 Minutes avec agences
Elle est qualifiée de « mpox fulminant ». Une forme particulièrement grave de la variole du singe a été repérée chez des patients infectés par le VIH au point d’être souvent mortelle chez ceux qui sont atteints du sida. « Une forme grave et nécrosante du mpox (pourrait) s’apparenter à une maladie caractéristique du sida », résument les auteurs d’une étude parue mardi dans The Lancet.
L’épidémie de variole du singe, qui s’est propagée dans le monde en 2022 avant de largement se résorber, a principalement frappé des hommes ayant des relations homosexuelles. Or, c’est une population où l’on trouve une proportion plus importante de personnes infectées au VIH, le virus qui, au stade le plus avancé, déclenche le sida, en affectant l’immunité du patient et en le rendant vulnérable à une série de maladies.
Vingt-sept patients décédés
Dans ce contexte, des chercheurs se sont intéressés aux risques particuliers posés par la variole du singe chez des patients déjà infectés par le VIH. Les auteurs de l’étude ont analysé près de 400 patients à la fois infectés par le VIH et le mpox. Ils ont, dans leur cas, identifié une forme très grave de la maladie, qu’ils ont qualifiée de « mpox fulminant ». Cette forme, qui se concentre sur les patients où l’infection au VIH est à un stade avancé, se traduit par des nécroses massives de la peau, des parties génitales, voire des poumons.
Elle a causé le décès de 27 patients. Tous avaient dépassé le seuil généralement retenu pour parler de sida (c’est-à-dire moins de 200 lymphocytes T CD4 par mm3 de sang). Ces morts représentent à elles seules une part élevée de la centaine de décès enregistrés dans le cadre de l’épidémie, sur plusieurs dizaines de milliers de cas.
Pour les chercheurs, ces conclusions devraient pousser les autorités sanitaires à chercher en priorité à vacciner contre le mpox les personnes atteintes du VIH. Ils appellent aussi à ajouter cette forme grave de mpox à la liste des maladies caractéristiques du sida, qui comprend une quinzaine de pathologies jugées spécifiquement dangereuses.