Bronchiolite : Le CHU de Bordeaux teste un traitement préventif
SANTE•Le CHU de Bordeaux participe à une vaste étude sur le nirsevimab qui permet, en une seule injection, « de réduire nettement le risque de contracter une bronchiolite aiguë »Mickaël Bosredon
L'essentiel
- Ce nouveau traitement a déjà permis de réduire de 74,5 % les infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS (virus respiratoire syncitial).
- Une vaste étude, à laquelle participe le CHU de Bordeaux, a été lancée pour déterminer si le nirsevimab peut être proposé à tous les bébés.
- Cet essai intervient dans un contexte où l’épidémie de bronchiolite est particulièrement vigoureuse.
Récurrente chaque hiver, l’épidémie de bronchiolite qui frappe la France est particulièrement vigoureuse cette année. Au point d’entraîner une saturation dans de nombreux services pédiatriques des hôpitaux en France. Dans ce contexte, le CHU de Bordeaux annonce ce jeudi « l’essai d’un traitement préventif de la bronchiolite » qui consiste en une injection d’anticorps qui pour réduire le risque de contracter une bronchiolite aiguë.
Une seule injection de ce nouvel anticorps, le nirsevimab, « permet de réduire nettement le risque de contracter une bronchiolite aiguë, des infections thoraciques telles que la pneumonie et l’otite moyenne pendant environ six mois, décrit le CHU. Ce nouveau traitement a déjà permis de réduire de 74,5 % les infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS (virus respiratoire syncytial) lors d’un essai clinique portant sur 4.000 bébés. »
Cet anticorps agit « en empêchant le VRS de se fixer sur les cellules des voies respiratoires et de provoquer des infections ». S’il a bien été approuvé récemment par la Commission européenne, « il doit encore faire l’objet de recherches supplémentaires sur un plus grand nombre de bébés avant de pouvoir être utilisé ». Une vaste étude a été lancée en France, en Allemagne et au Royaume-Uni pour déterminer si le nirsevimab peut être proposé à tous les bébés.
Les parents invités à participer à cette étude internationale
C’est dans ce contexte que les pédiatres-chercheurs à l’hôpital des enfants du CHU de Bordeaux « invitent les parents à participer à cette étude internationale ». « L’étude est ouverte aux enfants nés à terme ou aux nouveau-nés prématurés (âge gestationnel d’au moins 29 semaines) âgés de moins de 12 mois. Le traitement peut éventuellement être administré à la naissance pour offrir une protection pendant les premiers mois. »
Les parents intéressés peuvent envoyer un mail à [email protected]