GLOBULES ROUGESDu sang cultivé en laboratoire transfusé pour la première fois à un malade

Du sang cultivé en laboratoire transfusé pour la première fois à des malades

GLOBULES ROUGESCet essai pourrait réduire le nombre de transfusions, améliorant ainsi le quotidien des patients
20 Minutes avec agence

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Chaque année en France, un million de malades ont besoin de transfusions de sang pour être soignés. Selon l’Etablissement Français du Sang, 10.000 dons de sang sont nécessaires chaque jour. Mais, un récent essai clinique pourrait faire évoluer cette situation et changer le quotidien des patients ; rapporte Le Point.

Aucun effet secondaire

Dernièrement, deux volontaires britanniques ont en effet été transfusés par des globules rouges cultivés en laboratoire. Ces globules ont été cultivés à partir de cellules souches de donneurs. Au total, entre 5 et 10 ml environ ont été produits de cette manière. À l’heure actuelle, les deux patients transfusés n’ont fait état d’aucun effet secondaire.

Cet essai nommé Restore va ensuite aller plus loin. « Un minimum de 10 participants recevront deux mini-transfusions à au moins quatre mois d’intervalle, l’une de globules rouges standard donnés et l’autre de globules rouges cultivés en laboratoire », ont détaillé les chercheurs anglais. L’objectif est de voir si les cellules cultivées en laboratoire durent plus longtemps que celles issues des dons.

Moins de transfusions

L’hypothèse des chercheurs est que les cellules produites en laboratoire pourraient durer plus longtemps car elles seraient « plus fraîches » et toutes du même âge. Si elle venait à se confirmer, « cela signifierait que les patients qui ont actuellement besoin de transfusions sanguines régulières à long terme auront besoin de moins de transfusions à l’avenir », a expliqué le professeur Cedric Ghevaert, professeur de médecine à l’université de Cambridge.



Réduire les transfusions n’a pas seulement un intérêt pour le confort des patients. Cela permet aussi de limiter le risque d’un excès en fer dans l’organisme. Les patients atteints de maladies du sang, comme la drépanocytose, ou ceux avec un groupe sanguin rare pourraient faire partie des personnes qui profiteraient de ces globules rouges cultivés.