Un actif sur deux affirme être gêné par le bruit sur son lieu de travail
NUISANCES•Les secteurs les plus concernés sont le commerce, l’agriculture, l’industrie et le BTP20 Minutes avec agence
En France, un actif sur deux (51 %) se dit gêné par le bruit sur son lieu de travail. C’est ce que qu’indique le nouveau baromètre Ifop-JNA* relayé par France Bleu ce mardi. Le chiffre est quasi similaire aux deux années précédentes (49 % en 2021, 53 % en 2020).
Le secteur du commerce (catégorie qui comprend la réparation automobiles, les transports et l’entreposage, l’hébergement et la restauration) est le plus concerné par le problème (61 %), devant l’agriculture, l’industrie et le BTP. Au niveau des métiers, ce sont les ouvriers qui se disent être le plus touchés par les nuisances sonores (65 %).
Les télétravailleurs regrettent de retourner au bureau
Le baromètre, réalisé à l’occasion de la Semaine de la santé auditive au travail (17 au 22 octobre), s’intéresse également au télétravail, devenu une règle pour de nombreux employés. Ainsi, 53 % des télétravailleurs interrogés indiquent regretter de venir travailler sur site en raison du bruit et des nuisances sonores.
Sur place, les travailleurs sont gênés par plusieurs sources de bruit : 35 % disent être dérangés par le bruit provenant de l’extérieur des locaux, 28 % par les allers et venues des collègues, 27 % par les conversations entre collègues et 24 % par les conversations téléphoniques ou en visioconférence.
Des conséquences néfastes pour la santé
Toutes ces nuisances peuvent avoir des conséquences néfastes. Elles peuvent conduire à de l’incompréhension avec ses supérieurs, des tensions entre collègues, de l’agressivité dans les échanges et à des comportements de repli sur soi.
Le bruit a également des répercussions quotidiennes sur la santé des travailleurs. Ainsi, 66 % des personnes interrogées évoquent la fatigue et l’irritabilité. Le stress (56 %), des gênes de compréhension de la parole (48 %), des troubles du sommeil (39 %) de l’anxiété (38 %) et un début de surdité (34 %) sont également mentionnés.
* L’enquête a été menée par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 16 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 1.118 personnes.
À lire aussi