AVANCEEUn drone transporte des tissus humains entre deux hôpitaux en Belgique

Belgique : Un drone transporte des tissus humains d’un hôpital à l’autre, une première en Europe

AVANCEEUne réglementation européenne doit généraliser le transport de tissus humains par drones en 2023
20 Minutes avec agences

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Un drone a effectué ce mardi des vols tests à Anvers (Belgique) pour transporter des tissus humains d’un hôpital à un autre à des fins d’analyse. Il s’agit d’une première en Europe.

Piloté par la société flamande Helicus, le drone a relié les deux bâtiments, distants de 800 m, en quatre minutes. À l’intérieur d’un tube attaché au drone, un flacon contenait un tissu humain potentiellement cancéreux destiné à être analysé en laboratoire. Ce vol test a été suivi de trois autres dans la journée.

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Une généralisation des vols en 2023 ?

Helicus est pour l’heure la seule entreprise européenne à être autorisée (depuis juin) à organiser des vols de drone à des fins médicales, au-dessus d’une ville et piloté à distance hors du champ de vision de l’opérateur. Ces tests interviennent avant une nouvelle réglementation européenne attendue en 2023, qui généralisera le transport de tissus humains par drone. Helicus mise sur un développement commercial et des vols réguliers d’ici 2024.

« Face à l’augmentation des coûts des systèmes de santé, des services techniques médicaux onéreux comme des laboratoires peuvent être centralisés au même endroit » et combinés à l’acheminement d’échantillons, explique Mikael Shamim, PDG de Helicus. « Le grand avantage des drones est de combiner la vitesse […] et la régularité, qui garantit la fiabilité logistique. »

Aller plus vite dans des situations d’urgence

Les dirigeantes des deux groupes hospitaliers concernés par ce test préparent déjà la nouvelle réglementation européenne. « Les délais de livraison sont vitaux, et l’absence d’embouteillages dans les airs assure une durée de vol fiable », note Els van Doesburg, présidente du réseau hospitalier ZNA.

Les quatre laboratoires des deux réseaux ZNA et GZA d’Anvers doivent traiter chaque année 1.200 échantillons prélevés lors d’une opération chirurgicale. Chacun doit être analysé de façon urgente, notamment pour y détecter des cellules cancéreuses et déterminer la suite de l’opération. Ils sont aujourd’hui acheminés par route, parfois en taxi.

Pour l’instant, seuls les échantillons destinés à l’analyse (tissus humains, urine, prises de sang) sont concernés par le transport par drone. Mais Helicus se penche déjà sur la possibilité d’acheminer des poches de sang ou des organes pour une transplantation. « Cela prendra des années, car le défi est plus compliqué », explique Mikael Shamim. « Avec un volume plus important, il faut ajouter des éléments de refroidissement. »