CRISEUn syndicat redoute une « situation explosive » aux urgences

« Suractivité », « déficit de personnels » : Un syndicat redoute une « situation explosive » aux urgences

CRISE42 hôpitaux ont été contraints de fermer complètement leurs services d’urgences de nuit en juillet
20 Minutes avec agence

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Faute de moyens et de personnel, de nombreux centres hospitaliers sont contraints de fermer, parfois temporairement, leurs services d’urgences. C’est ce que révèle une enquête réalisée par le syndicat Samu Urgences de France (SUdF), qui dénonce une « maltraitance institutionnelle » et craint que la situation ne devienne explosive, rapportent nos confrères de BFM TV, ce mercredi.

Accès restreint et fermeture des urgences

Selon cette enquête de situation en juillet, qui a porté sur 331 établissements répartis dans 92 départements, 95 % des services d’accueil des urgences (SAU) rencontrent « des problématiques importantes de disponibilité de lits d’hospitalisation pour leurs patients ». En effet, 88 centres ont été obligés de restreindre l’accès à leurs urgences. Cela passe pour 67 d’entre eux par une régulation médicale systématique par le Samu Centre 15.

« 42 établissements ont été contraints de réaliser une fermeture totale de nuit de leur service d’urgences pour un nombre cumulé de 546 nuits en juillet. De jour, ce sont 23 établissements qui ont réalisé une fermeture totale », indique le rapport.

« Vers une situation explosive »

D’après le SUdF, les services d’urgences sont en « très grande fragilité, en raison d’une suractivité inhabituelle » et la mission flash, voulue par le ministre de la Santé François Braun, ne permet pas de combler cette suractivité et d’assurer un fonctionnement sécuritaire de ces services d’urgences. Et avec les vacances, la situation pourrait se dégrader encore plus au mois d’août.

Dénonçant « une maltraitance institutionnelle », le syndicat met en garde contre « une évolution rapide vers une situation explosive » qui conduirait à de nouveaux départs de personnels soignants. Il appelle donc à la mise en œuvre rapide de mesures permettant d’augmenter les capacités d’accueil. Il préconise également que le secteur privé soit tenu « de participer à l’aval des urgences et à une organisation partagée de la permanence des soins en établissement sur chaque territoire ».