Côte Basque : Quelle conduite tenir en cas de présence de la microalgue Ostreopsis ?
ENVIRONNEMENT•En cas de présence d’ Ostreopsis, les personnes exposées « peuvent ressentir des symptômes grippaux/irritatifs ou cutanés qui sont généralement de faible gravité » rappelle la préfecture des Pyrénées-Atlantiques
Mickaël Bosredon
L'essentiel
- La microalgue Ostreopsis est apparue pour la première fois sur la côte basque en août 2021.
- Si elle n’est pas réapparue depuis, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques prend toutefois des précautions alors que l'on s'attend à des températures très élevées ces prochains jours.
- Elle diffuse ce lundi une série de préconisations en cas de présence de cette microalgue sur le littoral.
Elle avait été à l’origine de différents symptômes respiratoires et cutanés chez les baigneurs et les promeneurs de la côte basque en août 2021. Même si elle n’est pas réapparue depuis, la microalgue Ostreopsis fait l’objet d’une attention particulière.
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques diffuse ce lundi une série de préconisations, alors que l'on attend à des températures très élevées dans la région ces jours-ci. « Invisible à l’œil nu, la présence d’Ostreopsis se traduit parfois par un goût métallique de l’eau » indique-t-elle, et, « lorsque leur concentration est importante, ces microalgues peuvent se présenter sous forme de matière brune gélatineuse en surface ou en dépôts sur les rochers et sur les macroalgues ».
Des toxines qui peuvent se disperser dans les embruns
En cas de présence d’Ostreopsis, les personnes exposées « peuvent ressentir des symptômes grippaux/irritatifs ou cutanés qui sont généralement de faible gravité (toux, mal de gorge, nez et yeux qui coulent, saignements de nez, gêne respiratoire, fièvre, tremblements, douleurs musculaires, maux de tête, nausées…). Ces symptômes apparaissent dans un délai de six heures après l’exposition et disparaissent généralement sous 3 à 4 jours, sans complications. »
À cause des toxines qu’elle produit, cette microalgue peut affecter la santé des baigneurs, mais aussi des promeneurs, ou professionnels travaillant aux abords des plages. « Ces toxines peuvent se disperser dans les embruns et affecter les personnes (par inhalation), même si elles ne se baignent pas » précise la préfecture.
Un suivi de la microalgue mis en place
En cas de forte concentration de la microalgue, il est recommandé de prendre une douche (cheveux et corps) après la baignade. « Les personnes fragiles (avec des antécédents ORL, pulmonaires, des allergies, des maladies cardiovasculaires…), ne doivent pas fréquenter la plage et ses abords. » Un médecin doit être rapidement consulté en cas d’apparition de symptômes inhabituels, ou bien contacter le centre antipoison. Par ailleurs, après la pêche, il est recommandé « comme avec tous les poissons de les éviscérer (même les petits) avant de les consommer, et de ne pas consommer les autres produits de la mer (mollusques, crustacés...) provenant de cette zone. »
La préfecture rappelle enfin qu’un suivi de cette microalgue, qui n’était pas connue sur la côte basque avant l’été 2021, a été mis en place avec l’Ifremer.