Présentée ce dimanche au Congrès du cancer de Chicago (États-Unis), une nouvelle thérapie ciblée anti-HER2 pourrait permettre à l’avenir de soigner la moitié des femmes atteintes de cancers du sein, soit 30.000 personnes chaque année en France. Selon France Info, une étude internationale publiée le même jour dans la revue New England Journal of Medicine a rappelé que ce traitement, qui existe depuis un an, fonctionne chez les malades dont la tumeur présente la protéine HER2.

Auparavant, cette protéine devait être présente en forte quantité pour que le traitement soit efficace, ce qui ne concernait que 2.000 à 3.000 femmes en France. Or d’après les recherches des scientifiques, les cas présentant cette protéine en moindre quantité peuvent également être soignés par le biais de cette thérapie, ce qui élève à 5.000 le nombre de femmes concernées dans notre pays. Et peut-être bien plus.

Vers une médecine plus personnalisée

En effet, l’étape suivante consistera pour les chercheurs à tenter d’adapter le traitement appelé Trastuzumab Deruxtecan aux stades de plus en plus précoces du cancer, afin d’augmenter non plus la quantité de vie restante des personnes atteintes mais bien les taux de guérison. Ce qui pourrait concerner la moitié des 60.000 cas de cancers du sein diagnostiqués chaque année en France.

France Info indique également que cette thérapie ciblée pourrait entraîner une baisse du recours aux chimiothérapies, parfois mal supportées par les patientes. Enfin, cette thérapie ouvre la voie à une médecine davantage personnalisée avec le développement possible d’autres protéines, ce qui permettrait aux soignants de se concentrer non plus sur l’organe touché par le cancer mais bien sur le type de tumeur qu’il convient de combattre.

​