« Fausse couche » : Un collectif de femmes réclame l’abandon de cette expression
GROSSESSE•D’autres revendications accompagnent ce souhait, afin de mieux accompagner les couples concernés20 Minutes avec Agence
Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde ce dimanche, le collectif « Fausse couche, vrai vécu » demande à remplacer l’expression « fausse couche » par « arrêt naturel de grossesse », afin d’en finir avec le tabou qui entoure l’interruption précoce de la gestation. Selon les six fondatrices du collectif, une grossesse sur quatre se termine en France au cours du premier trimestre.
Une expression culpabilisante
Contactée par le Huffington Post, l’une des signataires explique : « On a beaucoup réfléchi sur l’utilisation du terme fausse couche. Son intérêt est d’être une expression comprise par tout le monde, mais elle reste problématique à plein d’égards ». Notamment, selon elle, le caractère culpabilisant de l’expression en vigueur, qui pourrait laisser penser que c’est un « acte volontaire ».
Le collectif demande donc l’instauration d’une campagne nationale d’information multimédia afin de sensibiliser la population sur ce sujet trop souvent considéré comme délicat. Les fondatrices de « Fausse couche, vrai vécu » réclament en outre la mise en place d’un arrêt de travail rémunéré d’au moins trois jours pour les femmes et leur conjoint ainsi que la mise à disposition d’un suivi psychologique remboursé.
Près de 6.000 signatures
Enfin, le collectif appelle de ses vœux la distribution dans les maternités d’un livret sur les arrêts naturels de grossesse ainsi que l’intégration dans les cours d’éducation sexuelle d’un enseignement sur ce sujet. Enfin, il demande à ce que soient mises en place des formations à destination des sages-femmes et des gynécologues-obstétriciens, mais aussi une augmentation du budget alloué aux hôpitaux pour mieux prendre en charge les couples confrontés à un arrêt naturel de grossesse.
La tribune publiée dans Le Monde a été signée par une centaine de personnalités. En parallèle, une pétition circule en ligne pour donner du poids à leurs revendications. Elle a déjà recueilli près de 6.000 signatures.