DÉBATL’Américain greffé avec un cœur de porc avait poignardé un autre homme

L’Américain greffé avec un cœur de porc avait poignardé un autre homme dans les années 1980

DÉBATLa famille de l’homme qui a été poignardé en 1988 a fait part de sa « colère » de voir le patient traité comme un « héros »
20 Minutes avec Agence

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Après la première transplantation d’un cœur de porc sur un être humain début janvier, le passé de l’homme qui en a bénéficié vient de ressurgir. En effet, David Bennett avait poignardé un individu à sept reprises dans le dos en 1988, selon les révélations du Washington Post. Il aurait poignardé cette autre personne par jalousie, après que sa femme s’est assise sur ses genoux à l’occasion d’une soirée.

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A la suite de cette agression, la victime était restée paralysée en fauteuil roulant avant de finalement décéder d’une crise cardiaque en 2005. « Mon frère a souffert pendant dix-neuf ans ainsi que toute ma famille […] Je pense que les médecins qui l’ont opéré devraient recevoir tous les éloges pour ce qu’ils ont fait, pas David Bennett », a déclaré la sœur de la victime à la BBC.

« L’obligation morale de fournir des soins vitaux »

Cependant, pour les professionnels de santé qui ont pris part à cette première mondiale, cette histoire est sans lien avec leur intervention médicale. « Tout hôpital a l’obligation morale de fournir des soins vitaux à tous les patients qui franchissent ses portes » a souligné le centre médical de l’université du Maryland au journal américain.

L’opération a été menée le 7 janvier et a permis de montrer pour la première fois qu’un cœur d’animal pouvait continuer à fonctionner à l’intérieur d’un humain, sans rejet immédiat. D’autres « xénogreffes » avaient été tentées par le passé, mais les patients étaient immédiatement décédés.

David Bennett, 57 ans, avait été déclaré inéligible à recevoir une greffe humaine. Il est désormais étroitement suivi par les médecins pour s’assurer que le nouvel organe fonctionne correctement. « C’était soit la mort, soit cette greffe, a déclaré ce résident du Maryland un jour avant son opération. Je veux vivre. Je sais que c’est assez hasardeux, mais c’était ma dernière option. »