Le nombre total de décès en France en hausse de 7,3% au premier semestre

Le nombre total de décès en France en hausse de 7,3% au premier semestre, d'après l'Insee

CHIFFRESSelon les estimations de l’Insee, « 47.000 personnes de plus qu’attendu en l’absence de pandémie sont décédées » en 2020
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le nombre total de décès en France au premier semestre 2021, deuxième année de l’épidémie de Covid-19, s’est inscrit en hausse de 7,3 % par rapport à la même période de 2019, a indiqué jeudi l’Insee, après une hausse de 9,1 % pour l’ensemble de l’année 2020.

Ces chiffres concernent les décès toutes causes confondues, mais l’impact du coronavirus peut être affiné par comparaison avec le nombre de décès « attendus » en théorie si la pandémie n’avait pas eu lieu, a expliqué l’Insee.

« 47.000 personnes de plus qu’attendu en l’absence de pandémie sont décédées »

Car même sans l’épidémie, le vieillissement de la population – et le fait que 2020, bissextile, comptait un jour de plus que 2019 – aurait entraîné de manière naturelle une légère hausse de la mortalité. Au final, l’institut public de statistiques estime que « 47.000 personnes de plus qu’attendu en l’absence de pandémie sont décédées » en 2020, soit une hausse de 7,5 % (au lieu de 9,1 %) susceptible d’être attribuée au Covid.

Pour le premier semestre 2021, l’analyse des statistiques sur l’ensemble des décès laisse clairement apparaître la « longue troisième vague » de début janvier à fin mai, note l’Insee.

L’espérance de vie en baisse

La surmortalité des plus de 75 ans est cependant en baisse par rapport à la vague précédente, et encore plus pour les plus de 85 ans. Cette atténuation s’explique par les effets bénéfiques de la vaccination – les plus âgés ayant été protégés les premiers –, mais aussi par un possible « effet moisson » : parmi les personnes âgées ou très âgées dont le décès était statistiquement attendu en ce début 2021, un nombre significatif a été emporté par le Covid en 2020. Ce qui fait mécaniquement baisser cette année le nombre des décès dans cette tranche d’âge.

En 2020, la surmortalité constatée aux âges élevés a fait mécaniquement baisser l’espérance de vie à la naissance, souligne l’Insee : elle a reculé de six mois pour les femmes et de sept mois pour les hommes. Logiquement, cette baisse est encore plus marquée dans les régions durement touchées par le Covid-19 l’an dernier : l’espérance de vie a ainsi chuté de presque deux ans pour les hommes en Ile-de-France.