Coronavirus : 80 % des restaurateurs prêts à discuter avec Axa pour solder les litiges d’indemnisation à l’amiable
ASSURANCE•Les discussions portent sur une indemnisation liée aux confinements proposée par l’Assureur à 15.000 restaurateursM.F avec AFP
L’assureur Axa et les restaurateurs vont-ils parvenir à s’entendre. Après la crise du Covid-19, de nombreuses procédures judiciaires ont été lancées par des restaurateurs contre l’assureur Axa qui refusait d’indemniser les mois de confinement. Si les différentes décisions ont pu donner raison tantôt à l’une partie, tantôt à l’autre, force est de constater que l'assureur a souvent perdu. Si Axa a toujours soutenu qu’une indemnisation pour cause de confinement n’était pas prévue dans les contrats, l’assureur a mis sur la table en juin une enveloppe globale de 300 millions d'euros pour régler à l'amiable les litiges en cours avec 15.000 restaurateurs.
« A ce jour, ce sont 80 % de nos clients concernés, quelle que soit la taille de l’établissement (des plus petits aux plus grands, en termes de chiffre d’affaires) ou leurs parcours (en contentieux ou non) qui sont entrés dans la démarche volontaire » en acceptant d’engager une discussion, a assuré jeudi le groupe.
Une indemnisation de 50 % du manque à gagner sur trois mois
Axa leur avait donné jusqu’à fin septembre pour entamer les démarches. Fin septembre, le délai avait finalement été prolongé jusqu’au 15 novembre et 70 % des restaurateurs concernés avaient alors initié des discussions. L’offre d’Axa, qui a dégagé un bénéfice net de 4 milliards d’euros au premier semestre 2021, soit bien plus qu’en 2019 avant la pandémie, vise à couvrir une somme équivalente en moyenne à 50 % du manque à gagner des établissements lors des deux confinements de 2020. Cette somme équivalente à 50 % ne pourra toutefois être appliquée que pour une période allant jusqu’à trois mois par chaque confinement, pas au-delà.
Axa a cependant affirmé à plusieurs reprises que le groupe restait convaincu que les contrats n’avaient pas vocation à couvrir les pertes d’exploitation consécutives aux confinements, ne voulant pas que cette offre soit perçue comme une forme de reconnaissance de culpabilité.