Dans un rapport, deux députés veulent renforcer le rôle des ARS

Santé : Dans un rapport, deux députés veulent renforcer le rôle des ARS

SUITESLes deux parlementaires ne jugent pas la gestion de la crise du Covid-19 mais tentent d’établir un bilan, dix ans après la création des ARS
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Critiquées l’an dernier pour leur gestion de la crise sanitaire, les agences régionales de santé (ARS) ont besoin des « moyens d’assurer leurs missions » et d’un contrôle accru par des « contre-pouvoirs » locaux, selon un rapport parlementaire présenté mercredi. Ni procès en sorcellerie, ni « grand soir des ARS » : Agnès Firmin-Le Bodo, députée Agir, et Jean-Carles Grelier, député LR, ont tiré le bilan des dix ans de ces « superstructures » administratives créées en 2010, pas celui de leur action face au Covid-19.

Loin de souhaiter leur suppression, les deux parlementaires suggèrent de « préserver le périmètre actuel des missions des ARS », qui englobe l’hôpital, les soins de ville, le médico-social et la veille sanitaire. A condition de leur « donner les moyens réels de leur action, tant financiers qu’humains », ce qui passe notamment par la « préservation » d’effectifs rognés année après année.

Renforcement de l’échelon départemental

Mieux, une « politique ambitieuse en termes de recrutement » doit appuyer le « renforcement de l’échelon départemental » des ARS pour leur « redonner de la légitimité » sur le terrain. Un objectif qui nécessite aussi de « renforcer les contre-pouvoirs » locaux, en transformant l’actuel conseil de surveillance en « véritable conseil d’administration » chargé, entre autres, « d’approuver le budget ».

Cette responsabilité irait de pair avec « la plus grande latitude possible » dans l’utilisation de crédits aujourd’hui en grande partie « fléchés ». Dans le même esprit, les ARS devraient « davantage faire confiance » aux hôpitaux, en passant d’une logique « d’autorisation a priori » à des « mécanismes de contrôle et d’inspection a posteriori ».