Coronavirus : L'Agence européenne du médicament s'exprimera la semaine prochaine sur le vaccin Johnson & Johnson
VACCINATION•Alors que le vaccin Johnson & Johnson est temporairement suspendu aux Etats-Unis et maintenu en France, l'Agence européenne du médicament (EMA) s'exprimera la semaine prochaine sur le sujet20 Minutes avec AFP
L’Agence européenne du médicament (EMA) prévoit de s’exprimer « la semaine prochaine » sur le vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, a-t-elle annoncé dans un communiqué de presse ce mercredi.
Le vaccin de Johnson & Johnson a été suspendu aux Etats-Unis et en Afrique du Sud mardi 13 avril en raison de l’apparition rare de graves caillots sanguins. Le laboratoire a aussitôt décidé de retarder le déploiement de son vaccin unidose en Europe, où il avait été le quatrième à obtenir une autorisation de l’Agence européenne du médicament le mois dernier.
« L’EMA enquête sur tous les cas signalés et décidera si une action réglementaire est nécessaire » et « prévoit actuellement de publier une recommandation la semaine prochaine », a déclaré le régulateur, qui reste pour l’instant d’avis que les bénéfices l’emportent sur les risques.
Le vaccin maintenu en France malgré la suspension des Etats-Unis
Aux Etats-Unis, six personnes entre 18 et 48 ans ont présenté après l’injection des symptômes de thrombose cérébrale, conjugués avec une chute de leur niveau de plaquettes sanguines.
Le sérum du laboratoire Johnson & Johnson sera bien administré en France, aux personnes de plus de 55 ans, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres ce mercredi. Il y a par ailleurs réaffirmé la « confiance » des autorités françaises envers le vaccin AstraZeneca, à rebours du Danemark, qui y a définitivement renoncé.
L’EMA a annoncé le 7 avril que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire « très rare » du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, tout en estimant encore une fois que les bénéfices l’emportent sur les risques. Un comité du régulateur travaille sur un examen qui doit « permettre aux autorités de replacer les risques » du vaccin AstraZeneca « dans le contexte des bénéfices des campagnes de vaccination en cours », a indiqué l’EMA mercredi.