EPIDEMIELa Haute autorité de santé donne son feu vert aux autotests

Coronavirus : La Haute autorité de santé donne son feu vert aux autotests

EPIDEMIELa HAS a rendu son avis sur les autotests ce mardi, ouvrant la voie à leur commercialisation
Florence Floux

F.F. avec AFP

Les autotests sur prélèvement nasal pour dépister une infection par le virus du Covid-19 peuvent être utilisés par des personnes sans symptômes de plus de 15 ans, selon la Haute autorité de Santé (HAS). Ce nouvel outil vient compléter l’arsenal du dépistage, et donne des résultats en « 20 à 30 minutes » a indiqué la Pr Dominique Le Guludec, présidente de l’autorité sanitaire. Le résultat se visualise comme pour un test de grossesse.

Tout autotest antigénique positif doit ensuite faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR, permettant également de caractériser le variant en présence, précise-t-elle mardi. Le prélèvement nasal que l’on fait pour l’autotest est moins profond (3-4 cm) et moins désagréable que le prélèvement nasopharyngé pour les tests RT-PCT classique.

Favorable à la prise en charge

La HAS est favorable à la prise en charge de ces autotests « dans le cadre d’actions de dépistages médicaux » avec, par exemple une mise à disposition des autotests. Mais il n’appartient pas à la HAS de se prononcer sur une éventuelle prise en charge de leur usage à titre privé, selon Dominique Le Guludec.

Ces autotests antigéniques peuvent être utilisés par des gens asymptomatiques de plus de 15 ans dans le cadre d’une utilisation restreinte à la sphère privée (par exemple, avant une rencontre avec des proches…). L’autotest rapide sur prélèvement nasal « devra idéalement être réalisé le jour même ou à défaut la veille de la rencontre ». « Il n’y a pas de données d’efficacité chez les moins de 15 ans », a noté le Dr Carbonneil.

Ces autotests peuvent servir dans une indication médicale en complémentarité des modalités de dépistage existantes : chez les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans, dans le cadre d’un dépistage répété ciblé à large échelle en alternative aux TDR/TROD (test diagnostic rapide ou test rapide d’orientation diagnostic) antigéniques sur prélèvement nasopharyngé ou nasal (moins profond).

Déjà disponibles dans d'autres pays

Le choix entre TDR/TROD et autotest dépend du mode d’organisation du dépistage et de la volonté et de l’aptitude à réaliser elles-mêmes le test des personnes à dépister. Les tests rapides TROD/TDR sur prélèvement nasal, qui peuvent notamment être utilisés chez les asymptomatiques de plus de 15 ans dans le cadre d’un dépistage répété, par exemple chez des lycéens et des étudiants, doivent aussi faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR nasopharyngé et d’une recherche de variant.

La HAS est favorable à leur prise en charge par l’Assurance maladie dans cette indication médicale, parmi d’autres. Les fabricants d’autotests devront soumettre chacun leur tests à l’Agence des médicaments ANSM et la décision finale revenant au ministère de la Santé.

Dimanche, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, avait indiqué sur BFM​ que des autotests seraient commercialisés dès cette semaine en France. D’autres pays notamment européens disposent d’autotests. C’est le cas en Allemagne, Autriche, Pays-Bas et depuis quelques jours en Angleterre, a relevé le Dr Mathieu Carbonneil de la HAS.