Coronavirus : La DGS investigue sur le nouveau variant détecté en Bretagne
EPIDEMIE•Le cluster au centre hospitalier de Lannion est bien la conséquence d’une mutation du coronavirus20 Minutes avec AFP
Une nouvelle forme du Covid-19 est bien active en Bretagne. Des analyses réalisées par l' Institut Pasteur ont effectivement mis « en évidence un nouveau variant […] porteur de neuf mutations », a reconnu lundi la Direction générale de la santé (DGS) dans un message aux professionnels de santé.
Des investigations sont en cours pour en évaluer la transmissibilité et la sévérité. En attendant, ce variant a été classé dans la catégorie « à suivre » par les autorités. Celle-ci regroupe la plupart des milliers de variants qui apparaissent naturellement dans le monde, et dont seule une petite proportion posera finalement des problèmes particuliers de santé publique. « Les premières analyses […] ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique », indique la DGS.
Les autorités sanitaires ont tout d’abord détecté en Bretagne plusieurs cas de malades présentant les symptômes du Covid-19, « rattachés à un cluster » mais dont les tests PCR étaient négatifs. Il s’agit d’un cluster au centre hospitalier de Lannion, dans les Côtes d'Armor. Le 13 mars, 79 cas y ont été identifiés, dont 8 cas porteurs du variant, confirmé par séquençage. « Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic », explique la DGS.
Des mutations naturelles
L’apparition de variants du virus est un processus naturel puisque celui-ci acquiert des mutations au fil du temps, pour assurer sa survie. A ce stade, trois variants dans le monde sont considérés comme particulièrement préoccupants, ceux qui ont d’abord été détectés en Angleterre, en Afrique du Sud et au Japon. Pour ce dernier, il a été mis en évidence sur des voyageurs venant du Brésil, d’où son nom commun de « variant brésilien ». Parallèlement, il existe une deuxième catégorie de variants, surveillés par la communauté scientifique internationale à cause de leurs caractéristiques génétiques potentiellement problématiques mais qui ne circulent encore qu’à moindre échelle.