DOSESSanofi réfléchit à produire les vaccins d’autres laboratoires

Vaccination : Le gouvernement annonce que Sanofi réfléchit à produire les vaccins d’autres laboratoires

DOSESLe vaccin de Sanofi ne devrait être prêt que fin 2021, au mieux. En attendant, le groupe pharmaceutique pourrait être mis à contribution autrement…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Sanofi et le gouvernement étudient la possibilité pour le groupe pharmaceutique français d’utiliser ses chaînes de production pour produire les vaccins anti-Covid des laboratoires BioNTech et Janssen, a indiqué vendredi la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. Sanofi travaille au développement de deux vaccins anti-Covid mais ne sera pas en mesure d’en proposer un avant la fin 2021. Pourrait-il donc, à l’instar de sous-traitants pharmaceutiques français, mettre d’ici-là à disposition ses chaînes de production pour fabriquer des vaccins anti-Covid d’autres groupes pharmaceutiques ?

Agnès Pannier-Runacher a indiqué le lui avoir demandé : « On est en train de regarder avec eux, et eux regardent avec d’un côté BioNTech et de l’autre côté Janssen si c’est possible », des laboratoires « avec lesquels il y a le plus de chance d’y arriver ». Sans citer aucun nom de laboratoire, Sanofi a indiqué qu’il « évalue en particulier la faisabilité technique d’effectuer temporairement certaines étapes de fabrication pour soutenir d’autres fabricants de vaccins Covid-19 », en soulignant qu’il s’agissait « à ce stade » d'« une réflexion encore très préliminaire ».

La ministre défend Sanofi

Selon Agnès Pannier-Runacher, la question est d’abord d’ordre « technique » : « Ont-ils des cuves et des équipes, des capacités de fabrication qui sont libres » et ne sont pas occupées par exemple à produire le vaccin antigrippal ? Il s’agit aussi de savoir « en combien de temps peuvent-ils développer cette fabrication », alors que « les transferts de technologie » devraient être faits « en trois à cinq mois pour le remplissage des doses » plus « encore quelques mois pour la partie principe actif », contre « 12 à 18 mois en temps normal ».

Face aux critiques émises contre Sanofi, accusé d’être en retard sur ses concurrents, la ministre a voulu « casser une légende urbaine » : « Sanofi devait livrer au mois de juillet (…), ils ont trois mois de retard, comme d’autres vaccins aujourd’hui », a-t-elle fait valoir, en soulignant que même avec ce retard, produire un vaccin dans ces délais est déjà « une performance extraordinaire ». En France, le sous-traitant pharmaceutique français Delpharm avait annoncé dès le mois de novembre qu’il produirait une partie des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et BioNTech, dans son usine normande.

L’usine de son homologue Recipharm doit quant à elle produire le vaccin Moderna à partir de fin février/début mars, avait précisé Agnès Pannier-Runacher le 8 janvier. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a précisé vendredi sur franceinfo que ces vaccins « produits sur le territoire français » entreront « dans le quota » de vaccins commandés par l’Europe et distribués à la France en fonction de sa population. Ils ne s’ajouteront donc pas à sa quote-part.