Bolivie : Le virus Chapare, mortel et mal connu, inquiète les scientifiques
MALADIE•Les scientifiques en savent encore très peu sur ce virus, pour lequel aucun traitement spécifique n’existeL.Br.
Mi-novembre, des spécialistes des maladies tropicales se sont retrouvés lors d’un congrès virtuel de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene. Ils ont évoqué le cas du Chapare, raconte Futura Sciences, un virus encore mal connu, qui a tué trois personnes en Bolivie.
C’était en 2019, à l’hôpital de La Paz. Des malades ont été admis avec des symptômes proches de la fièvre hémorragique Ebola : fièvres, douleurs abdominales, vomissements et de saignements de gencives. Ils sont porteurs du virus Chapare, apparu pour la première fois en 2004 en Bolivie.
Un réservoir naturel identifié
Pendant leur séjour à l’hôpital, ces patients contaminent cinq soignants. Au total, trois personnes sont décédées. D’autres cas ont été constatés par la suite, dont un sur un enfant. Les scientifiques en savent encore très peu sur ce virus, pour lequel aucun traitement spécifique n’existe, sinon qu’il se transmet par les fluides biologiques contaminés (sang, urine, salive, sperme).
Les chercheurs avaient toutefois réussi à identifier un réservoir naturel potentiel du virus en 2019 : les rats pygmées de rizière. Ils travaillent désormais sur des tests pour diagnostiquer précisément cette maladie infectieuse émergente, à suivre de près dans les prochaines années.