VIRUSLits disponibles en réa, cas positifs... Où en est l'épidémie en Alsace ?

Coronavirus dans le Grand-Est : Lits disponibles en réa, cas positifs... Où en est l'épidémie en Alsace ?

VIRUSLa situation s'est nettement dégradée ces quinze derniers jours
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • Le Grand-Est, en particulier l’Alsace, ne sont plus à part sur la carte de France. Le Covid-19 touche de plus en plus de personnes dans la grande région.
  • L’eurométropole de Strasbourg est l’agglomération avec le taux d’incidence le plus élevé du Grand-Est. Un peu plus de 700 personnes sur 100.000 habitants sont positives au Covid-19.
  • Les services de réanimations des hôpitaux ne sont actuellement pas saturés.

Le temps où l’Alsace semblait épargnée par la deuxième vague du Covid-19 semble bien loin. Déjà largement touchée au printemps dernier, la région l’est de nouveau, même si d’autres le sont encore davantage.

Un chiffre l’illustre particulièrement : le taux d’incidence. Le nombre de personnes positives au Covid-19 sur 100.000 habitants a doublé dans le Bas-Rhin ces deux dernières semaines. Il y en avait environ 300 le 19 octobre, elles sont maintenant près de 600 (588). La situation est encore plus grave dans l’eurométropole de Strasbourg avec un taux d’incidence à 706 pour 100.000 habitants. C’est tout simplement l’agglomération la plus touchée dans le Grand-Est, loin devant Metz (515) ou Mulhouse (408).

Les hôpitaux ne sont pas saturés

Le Haut-Rhin, lui, est en dessous de la moyenne française (408 contre 464) et bien loin des départements où la situation semble plus grave, comme en Savoie (1.156), dans la Loire (1.134) ou en Haute-Loire (1.131). C’est d’ailleurs en ce sens que dix patients de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été transférés jeudi dans deux hôpitaux du Grand-Est, à Strasbourg et Nancy.

Ces établissements ne sont aujourd’hui pas saturés. D’après les derniers chiffres de l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, il y avait 218 personnes en réanimation à cause du Covid-19, dont 86 en Alsace. La grande région peut en accueillir jusqu’à 471. Mais cela ne veut pas dire que la marge est énorme. Rien que pour la journée du jeudi 5 novembre, 34 nouvelles admissions avaient eu lieu en réanimation.

Au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg, il restait cinq lits disponibles vendredi matin. « Nous avons un léger décalage d’environ quinze jours par rapport au reste de la France, qui nous a permis de nous réorganiser », a expliqué dans un communiqué le Dr Nicolas Lefebvre, du service des maladies infectieuses au Nouvel hôpital civil.