Coronavirus : Olivier Véran demande à tous les hôpitaux d’activer leur plan blanc pour « libérer » des lits
EPIDEMIE•Les établissements de santé vont devoir déprogrammer certaines activités médicales20 Minutes avec AFP
Libérer des lits pour les malades du Covid. Face aux « risques de saturation » dans les hôpitaux de certains territoires, « il devient nécessaire d’augmenter plus fortement les possibilités de prise en charge de patients » infectés par le coronavirus, a écrit le ministre de la Santé Olivier Véran, dans une lettre adressée mercredi aux directeurs d’hôpitaux.
Tous les établissements de santé français doivent donc déclencher « sans attendre » leur plan blanc, « les premiers paliers de déprogrammation », et vérifier « la mise en œuvre effective » de ces reports.
Exception pour les cancers, greffes, malades chroniques et psychiatriques
Dans les régions « les plus en tension », il enjoint aux établissements de santé « d’activer sans attendre les paliers plus élevés, en déprogrammant toutes les activités chirurgicales et médicales pouvant l’être ». Ces mesures devront toutefois préserver la prise en charge des cancers, des greffes, des malades chroniques « requérant des soins urgents », ainsi que la psychiatrie, « notamment les publics mineurs avec handicap psychique ».
L’objectif est d'« atteindre le plus rapidement possible les capacités maximales » en lits de réanimation. Leur nombre, déjà relevé de 5.100 à 5.800 après la première vague épidémique, était monté à 6.400 en début de semaine et devrait bientôt dépasser 7.000, a précisé Olivier Véran jeudi matin sur France Info.
Objectif : 10.000 lits en réanimation
Le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé mercredi soir que les capacités de réanimation seraient augmentées à 10.000 lits. « L’armement de lits supplémentaires » dans toutes les régions vise aussi à « assurer une solidarité des territoires par le transfert de patients », ajoute Olivier Véran dans son courrier. Selon le ministère de la Santé, au moins 27 malades ont déjà été évacués par avion du sud-est vers l’ouest du pays.
Par ailleurs, pour garantir les renforts nécessaires, « les étudiants en santé peuvent être mobilisés », quitte à mettre « en suspens partiellement ou totalement leurs formations ». Dans un autre courrier envoyé aux médecins libéraux, le ministre indique avoir décidé de « rendre à nouveau possibles les téléconsultations par téléphone pour certains patients », comme c’était le cas entre mars et juillet.