Coronavirus : Le président de la Polynésie, Edouard Fritch testé positif, peu après des rencontres au sommet de l'Etat
PANDEMIE•Lors d’un déplacement à Paris, il a notamment rencontré le Premier ministre, les ministres des Outre-mer et de l’Intérieur et le président de la république20 Minutes avec AFP
C’est un déplacement à Paris qui pourrait avoir des conséquences importantes. Lors de son voyage dans la capitale, le président de la Polynésie française Edouard Fritch a multiplié les rencontres au sommet de l’Etat : le Premier ministre et le ministre des Outre-mer (le 3 octobre), le ministre de l’Intérieur (le 5) et enfin le président de la République (le 8). Problème, deux jours après avoir rencontré Emmanuel Macron, il a été testé positif au Covid-19 à son retour à Tahiti.
Négatif avant son retour
Agé de 68 ans, Edouard Fritch « avait été déclaré négatif au test RT-PCR effectué à Paris, 3 jours avant son départ », a indiqué son service de communication. C’est lors d’un nouveau test, effectué à Tahiti, qu’il a été déclaré positif. Il a été placé en septaine, un isolement de sept jours. Selon le communiqué, son état n’est « pas préoccupant ». Le test avait été effectué samedi soir « car il avait un peu de fièvre et des douleurs articulaires ». Plusieurs ministres de son gouvernement, restés à Tahiti, ont aussi été testés positifs ces derniers jours.
Selon les derniers chiffres communiqués par les services de santé vendredi, la Polynésie française a recensé 2.692 cas de Covid-19 depuis la réouverture des frontières, le 15 juillet, et déplore 10 décès. L’épidémie commence à toucher les îles éloignées de Tahiti, peu équipées en structures de santé. Un premier cas a été détecté dans l’archipel des Marquises, sur l’île de Nuku Hiva, le 5 octobre.
Un pic attendu en janvier
Les élections sénatoriales, qui ont regroupé le 27 septembre à Papeete des grands électeurs venus de toutes les îles, ont pu participer à la diffusion du virus dans les différents archipels. Malgré les appels à respecter les gestes barrières, beaucoup d’élus se sont embrassés, comme le veulent les coutumes polynésiennes. Selon le ministère de la Santé local, le pic épidémique est attendu en janvier en Polynésie. Le centre hospitalier local peut accueillir jusqu’à 60 personnes en réanimation.