DISPOSITIFUn Ehpad réservé aux cas positifs au Covid-19 expérimenté dans le Tarn

Coronavirus dans le Tarn : Un premier Ehpad réservé exclusivement aux cas positifs au Covid-19 expérimenté

DISPOSITIFDès la semaine prochaine, une quinzaine de résidents Covid positifs venant d’autres maisons de retraite pourront y être pris en charge durant le temps de leur convalescence
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • A Salles, dans le Tarn, un Ehpad va accueillir à partir de la semaine prochaine uniquement des patients testés positifs au Covid-19.
  • Ce premier Ehpad dédié permettra à une quinzaine de résidents de pouvoir observer leur quatorzaine et d’éviter la propagation du virus dans leur maison de retraite d’origine.
  • Cette expérimentation qui va durer trois mois est une première dans la région Occitanie.

Ils pourront manger à table, se balader dans la résidence au lieu d’être confinés dans leurs chambres. A partir de la semaine prochaine, une résidence d’un nouveau genre va voir le jour à Salles-sur-Cérou, dans le Tarn. Vouée à la fermeture, la maison de repos du Coustil restera ouverte pour accueillir une quinzaine de résidents testés positifs au Covid-19 dans leur Ehpad.

Cette expérimentation, première du genre, a été lancée par l’Agence régionale de santé Occitanie en collaboration avec la maison de retraite de Cordes-sur-Ciel et le département du Tarn. Dès que le résident d’un Ehpad du secteur sera testé positif au coronavirus, s’il est peu ou asymptomatique, il pourra être accueilli dans cette structure le temps qu’il se requinque et ne soit plus contagieux.

Eviter la contamination en chaîne

« Notre objectif est de fluidifier le système de santé et d’améliorer la qualité de prise en charge des personnes âgées. Au printemps, toutes les opérations chirurgicales des hôpitaux étaient déprogrammées pour gérer les cas de Covid, ce n’est plus le cas aujourd’hui et il y a une forte pression sur les lits », indique Abderrahim Hammou-Kaddour, délégué départemental de l’Agence régionale de santé dans le Tarn.

Pour ce responsable, c’est aussi un moyen de « protéger les soignants ». « On sait aussi que le plus compliqué dans un Ehpad, c’est le risque de contamination en chaîne. Si on peut extraire un résident temporairement, ça permet au personnel de souffler et d’accueillir aussi à nouveau les sorties d’hospitalisation », poursuit-il.

Ce dispositif nouveau, d'un coût de 120.000 euros, va être expérimenté durant trois mois et sera encadré par une équipe spécialisée comprenant un médecin coordonnateur, mais aussi plusieurs aides-soignantes, infirmières et psychologues. A chaque transfert temporaire, les résidents et familles seront consultés au préalable.