EPIDEMIELa ville de Marseille veut créer son propre conseil scientifique

Coronavirus à Marseille : La mairie veut créer son propre conseil scientifique

EPIDEMIELors du conseil municipal, la mairie de Marseille s’est dite favorable à la constitution de son propre conseil scientifique destiné à « éclairer le gouvernement » sur la crise locale du coronavirus
Mathilde Ceilles

Mathilde Ceilles

Ce lundi, lors du conseil municipal et sur proposition de l’adjointe au maire Samia Ghali, la ville de Marseille s’est dite favorable à la constitution d’un conseil scientifique propre à la deuxième ville de France, en pleine crise sanitaire du coronavirus​.

Un moyen, selon l’ancienne sénatrice, de ne plus « dépendre de certains scientifiques parisiens, ne plus subir la foudre de Paris et rester tétanisé ». Président de la séance en l’absence de Michèle Rubirola, en convalescence, le socialiste Benoît Payan s’est dit favorable à cette proposition. « La bataille de chiffres n’aurait pas dû avoir lieu, estime Benoît Payan. Ce conseil scientifique pourra nous permettre de nous-même éclairer ce gouvernement. »

Aucun vote sur le sujet qui ne figurait pas à l’ordre du jour du conseil

Au lendemain de l’annonce d’Olivier Véran qui avait décidé la fermeture des bars et des restaurants, le premier adjoint s’était ému de cette mesure, réclamant « une sérénité scientifique, qui s’appuie sur des chiffres concrets, […] pas sur des opérations de communication ministérielle. »

Il convient toutefois de préciser que la création éventuelle de ce conseil scientifique marseillais, dont les contours, les missions ou la constitution n’ont pas été pour l’heure détaillées, ne figurait pas à l’ordre du jour du conseil municipal et n’a pas fait l’objet d’un quelconque vote. « Ce comité scientifique municipal permettrait de réunir autour d’une même table différents acteurs de la communauté sanitaire, de l’Umih, de la ville de Marseille, du département, de la région, pour discuter et prendre les décisions qui s’imposent », précise Samia Ghali à 20 Minutes. « La proposition sera soumise à Michèle Rubirola qui donnera son avis », ajoute de son côté Benoît Payan.