ENVIRONNEMENTDes résidus de pesticides détectés dans 22 vins labellisés HVE

Pesticides : Des résidus détectés dans plusieurs vins certifiés « haute valeur environnementale »

ENVIRONNEMENTLe Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux a dénoncé « une escroquerie intellectuelle », affirmant que les doses détectées étaient minimes
20 Minutes avec agences

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L’association Alerte aux toxiques a dénoncé ce mercredi la présence de résidus de pesticides dans 22 vins certifiés Haute valeur environnementale (HVE). Les taux relevés sont tout de même « globalement relativement bas », selon le laboratoire d’analyses.

L’association voulait mesurer « les écarts entre les belles promesses […] et la réalité de ce label qui se voudrait équivalent au bio », explique la porte-parole d’Alerte aux toxiques, Valérie Murat.

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Des teneurs « relativement basses »

Sur 160 molécules de produits phytosanitaires recherchées, 28 ont été retrouvés dans les vins analysés (Bordeaux, Champagne et Languedoc). Toutes les bouteilles millésimées 2015 à 2019 contenaient des perturbateurs endocriniens, 11 des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), et quatre bouteilles un neurotoxique ou substance pouvant nuire au fœtus.

« Globalement, les teneurs retrouvées […] sont relativement basses, beaucoup ne sont même pas quantifiées », a indiqué Vincent Bouazza, responsable de l’unité de chimie fine du laboratoire Dubernet, auteur des analyses. Quant à l’effet cocktail des résidus, « ils sont plusieurs millions de fois moins concentrés que l’éthanol, produit le plus nocif dans une bouteille de vin », estime-t-il.

Un label pour reconnaître les efforts environnementaux

De son côté, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) a dénoncé « une escroquerie intellectuelle ». « Les produits trouvés sont à des doses 50 à 1.000 fois inférieures à la limite autorisée », précise l’organisme.

La norme HVE a été créée en 2012 par le ministère de l’Agriculture. La certification reconnaît les efforts des exploitations viticoles et agricoles pour réduire les pesticides et les engrais chimiques, augmenter la biodiversité et mieux gérer l’eau.