Alain Cocq accepte les soins palliatifs après quatre jours d’agonie
FIN DE VIE•« Je suis désolé mais j’ai besoin de sérénité pour partir en paix », a déclaré Alain Cocq20 Minutes avec AFP
Après quatre jours d’agonie, sans traitement et alimentation, Alain Cocq, atteint d’une maladie incurable et qui voulait se laisser mourir, a finalement accepté de bénéficier de soins palliatifs, ce mardi.
Alain Cocq a «été hospitalisé hier (lundi) soir après une intervention du Samu », a indiqué mardi Sophie Medjeberg, vice-présidente de l’association Handi-Mais-Pas-Que, confirmant une information de la radio RTL.
Pour sa mandataire, « on l’a aidé à prendre cette décision »
L’avocate, désignée comme mandataire par le Dijonnais pour l’assister dans sa fin de vie, avait dans un premier temps confié craindre que le malade ait été transporté au CHU de Dijon et soigné contre sa volonté. Mais il lui a confirmé au téléphone qu’il avait réclamé des soins palliatifs. « Il a bien récusé le refus de soins. Il souffrait trop, c’était trop dur. Il souhaite toujours partir mais dans un processus sans souffrance. C’était trop difficile », a-t-elle déclaré. Sophie Medjeberg n’était pas en mesure de préciser mardi soir si Alain Cocq, 57 ans, était de nouveau nourri et hydraté. Sa mandataire avait contacté le médecin traitant du malade lundi soir pour lui demander de prodiguer des soins de confort. L’auxiliaire de vie qui accompagne Alain Cocq avait constaté qu'« il était délirant, avait de la mousse aux lèvres et du sang dans les selles ».
Malgré la confirmation d’Alain Cocq, Sophie Medjeberg reste convaincue « qu’on l’a aidé à prendre cette décision », même si elle affirme « respecter son choix ». En « phase terminale depuis 34 ans », comme il l’affirme, Alain Cocq souffre d’une maladie génétique rare très douloureuse qui bloque ses artères. Faute d'avoir obtenu du président Emmanuel Macron une injection de barbituriques « à titre compassionnel » pour abréger ses souffrances, il avait décidé de se laisser mourir chez lui, cessant tout traitement, alimentation et hydratation depuis vendredi soir. La loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie, adoptée en 2016, n’autorise la sédation profonde que pour les personnes dont le pronostic vital est engagé « à court terme ». Ce qu’Alain Cocq ne peut prouver.