Coronavirus : Arrêtez de penser que le virus est « devenu doux », alerte Martin Hirsch
EPIDEMIE•« En Ile-de-France, le nombre de malades hospitalisés augmente, il double tous les 26 jours », a prévenu Martin Hirsch20 Minutes avec AFP
Alors que « le nombre de malades hospitalisés augmente » en Ile-de-France, Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, tire la sonnette d’alarme. Il faut « arrêter de penser que le comportement du virus est « devenu doux », a-t-il insisté, ce mardi sur France Inter. « La première chose qu’on peut faire de mieux, c’est arrêter de penser que le comportement du virus a changé », a également souligné le responsable de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris.
« Ce qui est plus important, c’est notre comportement »
« La musique "tout d’un coup il est devenu doux" (…) c’est faux. En Ile-de-France, le nombre de malades hospitalisés augmente, il double tous les 26 jours », a-t-il expliqué, rappelant toutefois qu’au plus fort de la crise sanitaire, « début mars », le nombre de malades hospitalisés « doublait tous les trois jours ».
« La moyenne d’âge dans les hôpitaux n’a pas diminué », a ajouté Martin Hirsch, auteur de L’énigme du nénuphar : face au virus (Stock), un livre à paraître mercredi dans lequel il raconte comment il a vécu la crise sanitaire en tant que directeur de l’AP-HP. « Ce qui est plus important, c’est notre comportement, le comportement des soignants, des médecins, le comportement de la population », a-t-il conseillé.
Le « talent absolument remarquable » de Didier Raoult
Interrogé sur « le succès » du professeur Didier Raoult, Martin Hirsch a reconnu au directeur de l’Institut Méditerranée-Infection de Marseille « un talent absolument remarquable » : Il « utilise de vieilles ficelles complotistes, (…) c’est très astucieux, c’est très bien fait ».
« La première chose c’est de dire "Tous vendus, sauf moi", donc décrédibilisation du système, et la deuxième chose c’est de dire "Je suis le seul à penser comme vous", c’est la pensée par identification. Si jamais on me critique, c’est que j’ai raison », a-t-il détaillé.