Coronavirus : L'OMS recommande le port du masque dès 12 ans dans les mêmes conditions que les adultes
EPIDEMIE•L'OMS a par ailleurs dit espérer que l'épidémie sera plus courte que celle de la grippe espagnole20 Minutes avec AFP
A partir de quel âge faut-il imposer le masque aux plus jeunes pour lutter efficacement contre le coronavirus ? Si en Espagne le masque est obligatoire dès 6 ans, en France c’est à partir de 11 ans. Selon l' Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a publié ce vendredi des recommandations sur le sujet, les enfants âgés de 12 ans et plus devraient porter le masque dans les mêmes conditions que les adultes pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Dans le document, l’Organisation mondiale de la santé « recommande le port du masque aux enfants âgés de 12 ans et plus dans les mêmes conditions que les adultes, en particulier lorsqu’ils ne peuvent garantir une distance d’au moins un mètre des autres et si la transmission est généralisée dans la zone concernée ».
L’OMS espère que cette épidémie sera terminée en moins de deux ans
Par ailleurs, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a expliqué en conférence de presse : « nous espérons en terminer avec cette pandémie en moins de deux ans. Surtout si nous pouvons unir nos efforts […] et en utilisant au maximum les outils disponibles et en espérant que nous pourrons avoir des outils supplémentaires comme les vaccins, je pense que nous pouvons y mettre un terme dans un délai plus court que la grippe de 1918 », a affirmé le chef de l’OMS. La fameuse « grippe espagnole » a décimé 50 millions de personnes de 1918 à 1920, lorsque la malnutrition et tuberculose rendaient d’autant plus fragile la population.
Et contrairement au virus Sars-Cov-2, à l’origine de la pandémie de Covid-19 qui a fait près de 795.000 morts dans le monde depuis que les premiers cas ont été signalés fin 2019 en Chine, la grippe espagnole avait particulièrement frappé les plus jeunes. « Dans notre situation actuelle, […] le virus a plus de chances de se propager. Il peut se déplacer rapidement parce que nous sommes davantage connectés maintenant », a souligné le chef de l’OMS. « Nous avons donc un désavantage lié à la mondialisation. […] Mais nous avons l’avantage de disposer de meilleures technologies », a-t-il dit. « Et nous savons comment l’arrêter ». Il a également souligné qu’il était « essentiel » que les pays unissent leurs efforts et réitéré son appel à la « solidarité mondiale et à l’unité nationale ».