Coronavirus : Plus de 750.000 morts dans le monde, les mesures anti-Covid se multiplient
PANDEMIE•Un point sur l’épidémie qui continue de faire des ravages en Amérique Latine, et qui menace de reprendre en France20 Minutes avec AFP
Où en est la pandémie de coronavirus ? Le Covid-19 a déjà fait plus de 750.000 morts dans le monde. Ce cap, franchi jeudi, renforce les inquiétudes face à une résurgence de la maladie. En Europe, plusieurs pays, dont la France, enregistrent un rebond du nombre de cas, et adoptent de nouvelles restrictions pour limiter sa propagation.
Comme par exemple l'établissement d’une quarantaine de 14 jours aux voyageurs entrant au Royaume-Uni en provenance de France, de Monaco, des Pays-Bas et de Malte. Paris a vivement réagi jeudi soir à cette annonce. Il s’agit d'« une décision britannique que nous regrettons et qui entraînera une mesure de réciprocité, en espérant un retour à la normale le plus rapidement possible », a tweeté le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune.
Interdit de fumer dans la rue en Espagne
Le virus a aussi donné lieu jeudi à une passe d’armes entre le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden et son rival républicain Donald Trump. Joe Biden a appelé les gouverneurs des 50 Etats américains à « instaurer dès maintenant l’obligation de porter un masque », une mesure qui pourrait permettre de « sauver plus de 40.000 vies » dans le pays selon lui. Pas question, a répliqué Donald Trump qui l’a accusé de vouloir « enfermer tous les Américains dans leur sous-sol pendant des mois ».
En Espagne, l’interdiction inédite de fumer dans les rues et sur les terrasses de café est entrée en vigueur jeudi dans la province de Galice (nord-ouest) et dans l’archipel des Canaries (est). Cette mesure s’applique lorsqu’il est impossible de respecter une distance de sécurité d’au moins deux mètres. Selon certains professionnels de santé, les fumeurs qui sont infectés et asymptomatiques peuvent émettre des gouttelettes contenant le virus et faire courir des risques au reste de la population. Toujours en Espagne, l’ordre des médecins a demandé jeudi aux autorités de « redresser la barre » dans la lutte contre le coronavirus pour éviter que ce pays, un des plus endeuillés d’Europe, ne soit submergé par une nouvelle vague de la pandémie.
Masque obligatoire à Bruxelles, à Lourdes aussi
Expliquant devoir « continuer sur la ligne de la prudence », l’Italie a quant à elle rendu obligatoires jusqu’au 7 septembre les tests pour tous les voyageurs arrivant de Croatie, de Grèce, de Malte et d’Espagne. Et les personnes en provenance de Colombie sont tout simplement interdites d’accès à son territoire.
A Bruxelles, comme dorénavant aussi en Finlande, qui a fait volte-face à ce sujet, le port du masque de protection est désormais obligatoire dans l’espace public. Il en sera de même en France pour les participants au pèlerinage du 15 août à Lourdes, dans le Sud-Ouest, auquel des milliers de catholiques sont attendus. Un assouplissement des mesures, une plus grande disponibilité des tests mais également le relâchement des esprits en période estivale expliquent l’augmentation du nombre des contaminations en Europe, a estimé jeudi un épidémiologiste de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le Pérou dépasse les 25.000 morts
Dans le monde, on compte désormais près de 21 millions de cas déclarés, selon un bilan établi jeudi par l’AFP à partir de sources officielles. L’Amérique latine et les Caraïbes sont la région comptant le plus grand nombre de morts : environ 230.000. Près de la moitié des décès dus au Covid-19 ont été enregistrés dans quatre pays : les Etats-Unis (166.038), le Brésil (105.463), le Mexique (55.293) et l’Inde (47.033).
Le Pérou a dépassé la barre des 25.000 décès dus au coronavirus jeudi et atteint un demi-million de cas de contamination (507.996). En nombre de décès, le Pérou est le 3e pays d’Amérique latine le plus touché, derrière le Brésil et le Mexique. Comme au Pérou, le Mexique a dépassé jeudi le cap du demi-million de personnes contaminées et déplore 55.293 décès. Concernant l’Afrique, la réouverture des économies va y entraîner une hausse des cas, a averti la directrice régionale de l’OMS, Matshidiso Moeti.
Au Brésil, le gouvernement a indiqué jeudi être en train de tenter d’éclaircir la « contamination supposée » par le coronavirus de poulets qu’il a exportés en Chine. Le virus a été détecté sur des échantillons d’ailes de poulet congelées prélevés mardi, a indiqué dans un communiqué la mairie de la métropole chinoise de Shenzhen (sud). Se voulant rassurante, l’OMS a pour sa part dit jeudi ne pas craindre une transmission par la nourriture.