Les médecins du travail ne pourront pas réaliser des tests du Covid-19

Coronavirus : Les médecins du travail peuvent prescrire des arrêts de travail, mais pas réaliser des tests

MALADIELes 12.000 médecins du travail pourront prescrire des arrêts de travail quand il existe une suspicion de coronavirus
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les services de santé au travail vont pouvoir prescrire des arrêts de travail en lien avec l’épidémie de Covid-19, selon un décret publié mardi au Journal officiel, mais ne pourront pas faire de tests.

Les médecins du travail, qui ne peuvent pas prescrire des arrêts de travail contrairement à un médecin traitant, peuvent désormais le faire pour les « personnes atteintes ou suspectées d’infection au Covid-19, ou faisant l’objet de mesures d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile ».

Pas de campagne de dépistage en entreprise

En revanche, il n’est plus question de les autoriser à pratiquer des tests, comme le prévoyait l’ordonnance en vue, expliquait alors le ministère du Travail, « d’associer les services de santé au travail à une politique de tests plus massifs dans une perspective de sortie de confinement ».

Sur ce sujet, le ministère renvoie désormais au « protocole de déconfinement » diffusé la semaine dernière qui « interdit » les campagnes de dépistage en entreprise, comme avait commencé de le faire l’entreprise Veolia. Le Crédit mutuel et Engie se sont ravisés après avoir envisagé de mener de telles campagnes.

« Recentrés » sur « les messages de prévention »

Les services de santé au travail, qui représentent environ « 12.000 personnes » selon le ministère, seront « recentrés » sur « les messages de prévention » afin de lutter contre le coronavirus, et sur l’application des guides de bonne pratique » des différents métiers.

Selon l’ordonnance, ils pourront aussi « suspendre certaines visites médicales obligatoires » et « privilégier les visites d’embauche et celles des personnes affectées à des postes à risque » notamment. Selon le texte de l’ordonnance, ils seront aussi chargés de « l’accompagnement des entreprises amenées, par l’effet de la crise sanitaire, à accroître ou adapter leur activité », et ce dans un délai fixé au 31 août 2020.