Coronavirus à Mulhouse : L’hôpital militaire de campagne réduit sa capacité d’un tiers
EPIDEMIE•Cet équipement a été installé pour faire face à l’afflux de patients souffrant du Covid-19 dans l’une des régions les plus touchées en France20 Minutes avec AFP
EDIT du 18 avril à 12h55 : Seule une partie de l’hôpital de campagne est démontée afin de réduire sa capacité.
Une partie de l’hôpital de campagne des armées installé sur un parking de l’hôpital civil de Mulhouse pour l’aider à faire face à l’afflux de patients souffrant du coronavirus a commencé à être démonté vendredi, a-t-on appris ce samedi auprès de l’armée. L’objectif est de ramener sa capacité de 30 à 20 lits en raison de l’amélioration de la situation.
« Nous avons déséquipé la travée 1, qui correspond à un module de 10 lits de réanimation de l’équipement militaire de réanimation [EMR] du service de santé des armées, le démontage est encore en cours », a indiqué le lieutenant Lucie.
Cet hôpital de campagne d’une capacité initiale de 30 lits avait accueilli son premier patient le 24 mars, alors que les services de réanimation du groupe hospitalier régional de Mulhouse étaient saturés. La situation s’est depuis sensiblement améliorée dans le Haut-Rhin, l’un des principaux foyers épidémiques en France, et l’hôpital prépare aujourd’hui « son plan de sortie de crise », selon un communiqué diffusé ce vendredi.
Le nombre d’appels au Samu revenu à la normale
Le nombre d’appels au Samu est ainsi passé, le 15 avril, pour la première fois depuis sept semaines, en dessous du seuil des 500, ce qui équivaut à un retour à la normale, souligne le communiqué. Depuis le début de l’épidémie, le groupe hospitalier régional de Mulhouse a pris en charge plus de 1.800 patients en lien avec le Covid-19 et 465 d’entre eux sont décédés.
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En dépit de la présence de l’EMR, 163 patients hospitalisés dans le civil ont dû être transférés vers d’autres hôpitaux, parfois à l’autre bout de la France ou dans les pays frontaliers. Malgré l’amélioration de la situation, l’hôpital souligne qu’il continue à avoir de gros besoins de renforts, essentiellement d’infirmiers et d’aides-soignants, alors que son personnel est épuisé et que les arrêts maladie se multiplient.