On ne compte plus les bonnes volontés qui se sont mises à fabriquer des masques de protection ou de la solution hydroalcoolique pour tâcher d’endiguer l’épidémie de coronavirus. Malgré cela et les mesures de confinement, le nombre de malades du Covid-19 ne cesse d’augmenter ainsi que ne nombre de décès dans le Nord.

Sur le décompte de la journée de mercredi, le centre hospitalier de Lille accueillait près de 190 patients Covid +, dont près de 90 en réanimation. Pour ne pas se retrouver à saturation, l’hôpital Calmette, à Lille, a été transformé en hôpital Covid-19. Mais encore faut-il équiper les chambres.

La solution du financement participatif

Au sein de l’hôpital Calmette, dans l’enceinte du CHU de Lille, 140 lits sont désormais entièrement dédiés à l’accueil des personnes infectées par le coronavirus. Une capacité étendue mais qui ne bénéficie pas encore de tous les équipements nécessaires. Les soignants ont listé le matériel dont ils ont besoin en urgence et le montant de la facture est salé : 181.000 euros.

Il manque notamment 20 tensio-saturomètres, des appareils qui servent à mesurer le taux d’oxygénation dans le sang des patients. Prix total : 26.000 euros. Il manque aussi 10 respirateurs de réanimation, outil qui assure une ventilation artificielle en cas d’insuffisance respiratoire. Prix total : 155.000 euros.

Afin de trouver les fonds rapidement, le CHU, la Métropole européenne de Lille (MEL) et la ville de Lille ont lancé deux campagnes de financement participatif sur deux plateformes en ligne, KissKissBankBank et MyMoneyHelp. Solidaires de l’initiative, ces plateformes ont d’ailleurs décidé de ne pas prendre de commission, hors les 3 % de frais techniques.

Les donateurs ont aussi la possibilité de déduire jusqu’à 66 % de leur don du revenu imposable. Par exemple, un don de 15 euros revient à 5,10 euros après déduction fiscale. Soit à peine le prix d’une pinte de bière.