Coronavirus : Doctolib accusé par des médecins de profiter du confinement pour facturer des frais supplémentaires
TELECONSULTATION•Certains médecins dénoncent le prélèvement de frais bancaires d'1 % sur les honoraires perçus lors des téléconsultations20 Minutes avec agence
Alors que les téléconsultations médicales se multiplient en période de confinement contre le coronavirus, la plateforme Doctolib fait l’objet de critiques. Certains médecins accusent le site de profiter financièrement de la crise sanitaire. Ils en veulent notamment pour preuve la mise en place de frais supplémentaires à régler par les praticiens pour chaque examen à distance.
Cette nouvelle mesure a été annoncée à plusieurs médecins vendredi dans un e-mail envoyé par Doctolib, rapporte le Huffington Post.
Un prélèvement d’1 %
Elle concerne les paiements en ligne par les patients, dont le portail prélève désormais 1 % au titre des frais bancaires. « C’est un peu comme lorsque certains ont augmenté les prix des gels hydroalcooliques au début de l’épidémie, dénonce un généraliste. J’ai fait des téléconsultations tous les après-midi la semaine dernière. Sur le mois de mars, cela représentait environ 1.300 euros d’honoraires, sur lesquels on va donc me prélever 13 euros. »
Doctolib avait pourtant promis une formule « tout compris et sans frais supplémentaires », affirment des praticiens sur les réseaux sociaux. D’autres évoquent les abonnements à des services proposés par la plateforme qui coûtent déjà « plus de 200 euros par mois pour un médecin avec agenda Doctolib, téléconsultation et frais bancaires en double ».
Un boum des téléconsultations
L’entreprise justifie l’application des frais bancaires auparavant offerts par le boum des téléconsultations en pleine pandémie de Covid-19. « Ce sont des frais qu’on ne peut plus se permettre d’offrir » quand les rendez-vous dématérialisés sont 50 fois plus nombreux qu’avant, explique le site auprès du HuffPost.
Doctolib dit par ailleurs avoir négocié ces commissions, initialement fixées à 1,5 %. La plateforme indique désormais payer les consultations aux médecins toutes les semaines, au lieu de tous les mois, et ne pas leur facturer l’abonnement à la téléconsultation pendant la crise « afin de participer à l’effort national ».